Pour la première fois depuis les contestations de l’opposition dans les rues en septembre, Faure Gnassingbé, le président du Togo, s’est adressé mercredi soir aux Togolais. Un discours très attendu dans lequel Faure Gnassingbé dit croire aux vertus du dialogue tout en annonçant qu’il a décidé de soumettre ses propositions de réforme au référendum.
Ce mercredi soir, le président togolais Faure Gnassingbé a réitéré, lors de ses voeux, sa volonté de « dialoguer » avec l’opposition afin de mettre un terme à la crise politique et sociale qui secoue le pays depuis le mois de septembre.
C’était la première fois que Faure Gnassingbé s’adressait directement aux togolais depuis le début la crise en septembre.
Le dialogue, « voie privilégiée »
« Le dialogue doit rester la voie privilégiée de résolution des désaccords entre les acteurs politiques », a-t-il déclaré à la télévision nationale, en insistant sur son projet de révision de la constitution, qu’il soumettra au vote des Togolais.
« Le Togo mérite que chacun d’entre lui nous donne le meilleur, a-t-il poursuivi. Et le meilleur en mon sens, c’est de valoriser, entretenir et préserver les acquis, puis d’œuvrer à améliorer l’existant en opérant les réformes qui s’imposent dans le respect des principes de l’Etat de droit et de la démocratie. C’est dans cette optique, que j’ai pris au mois de septembre dernier avec le gouvernement l’initiative de proposer à la représentation nationale une révision de la Constitution, qui limite désormais à deux le nombre des mandats présidentiels et législatifs, et qui introduit, pour l’élection du président de la République, un mode de scrutin uninominal à deux tours. Conformément à notre loi fondamentale, c’est maintenant au peuple togolais tout entier, seul détenteur de la souveraineté nationale, qu’il appartient de se prononcer librement. Dans l’Etat de droit que nous construisons, nous ne pouvons pas prétendre substituer des voix plus autorisées au suffrage universel. »
Un projet de révision très contesté
Après des mois de contestation populaire pour demander sa démission, menée par 14 partis d’opposition, le Parlement souhaite soumettre au peuple un projet de révision de la Constitution qui prévoit une limitation à deux du nombre de mandats présidentiels. Toutefois, cette réforme n’est pas rétroactive, ce qui permettrait au président Gnassingbé, qui a succédé en 2005 à son père, au pouvoir 38 ans, de se représenter.
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