Depuis la rentrée des classes en octobre pour l’année scolaire 2016-2017, enseignants et gouvernement sont à couteaux tirés. Ces dernières semaines, les élèves sont mêlés à la situation, délogeant leurs camarades des écoles privées, cassant des édifices publics. Une semaine après avoir reçu les relevés de conclusion du groupe de travail mis en place pour trouver les solutions définitives, le gouvernement a réagi aux préoccupations des syndicats.
De lundi à mercredi – les trois jours déclarés par les syndicats d’enseignants pour débrayer – les élèves, eux aussi, ont pris d’assaut les rues, pour, disent-ils, « réclamer leurs enseignants ». La tension était visible dans tout le pays, le gouvernement a pris la mesure des choses.
« Les perturbations que le secteur de l’éducation a connues ces trois ou quatre dernières semaines, ont mené le gouvernement et en tête le président de la République à faire des efforts pour essayer d’anticiper sur ce qui devrait être annoncé dans le cadre du statut particulier », a déclaré le Premier ministre Komi Sélom Klassou.
Le statut particulier des enseignants sera adopté dès la rentrée 2017-2018. Mais en attendant, le gouvernement a annoncé une mesure d’apaisement : la revalorisation de la prime d’incitation à la profession enseignante. Elle sera doublée. Cette décision prendra effet à compter du 1er avril prochain.
Visiblement, toutes ces propositions n’emballent guère la Coordination des syndicats de l’enseignement du Togo (CSET). Son coordinateur, Atchou Atcha, estime que le gouvernement peut faire plus. « Une prime qui était de 10 000, quand on double cette prime, ça fait 20 000. Ce n’est pas rien mais on peut encore faire un peu d’efforts. Ça va se négocier. »
Face à la situation, l’année scolaire sera réajustée, annonce le gouvernement. Reste à savoir si les syndicats grévistes vont accepter les propositions du gouvernement. Pour cela, il faut attendre l’assemblée générale des enseignants prévue pour ce week-end.
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