C’est l’une des rares critiques ouvertes prononcées par une organisation internationale sur le processus électoral au Tchad. L’Internationale socialiste estime que l’élection présidentielle du 10 avril dernier n’était « pas démocratique ». Cette élection a permis à Idriss Déby de rester au pouvoir.
Pour l’Internationale socialiste, qui rassemble plusieurs branches sympathisantes sur le continent africain, le dernier scrutin au Tchad n’était « ni libre, ni juste, ni transparent ». Un point de vue que partage Chantale Kambiwa, la vice-présidente de l’Internationale socialiste :
« Il y a eu des rapports qui ont prouvé que les élections au Tchad n’étaient pas justes, pas transparentes, pas équilibrées. Donc, l’Internationale socialiste pense que les élections n’étaient pas ce qu’elles devaient être, l’Internationale socialiste a demandé à ce que le gouvernement tchadien puisse dialoguer avec son opposition pour préserver la paix dans la région. Nous avons demandé à ce que l’opposition continue à réclamer la démocratie au Tchad de façon institutionnelle et pacifique. »
Des accusations rejetées par le pouvoir en place. Pour le porte-parole du président Idriss Déby, l’Internationale socialiste ne fait que reprendre le discours des gens qu’elle soutient dans le pays. Et quant à la relance d’un dialogue, pour Mahamat Hissein, c’est inutile, car il n’a jamais été interrompu :
« Nous sommes encore réunis actuellement dans le cadre d’une commission nationale pour le dialogue politique. Et ce comité se réunit régulièrement pour dégager les solutions à des accrochages, ou s’il y a des incompréhensions entre majorité et opposition, s’il y a des difficultés dans le processus électoral. Donc, le dialogue chez nous est permanent, il n’a pas besoin d’être relancé. »
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