Les hommes devraient avoir le même droit que les femmes à décider d’être ou non parents, selon une nouvelle proposition controversée de jeunes du Parti libéral de l’ouest de la Suède.
Les hommes qui ne souhaitent pas devenir pères devraient être autorisés à avoir un droit légal à l’avortement jusqu’à la 18ème semaine de grossesse de la mère de l’enfant, affirment les jeunes libéraux.
Cette date limite coïncide avec la dernière semaine où une femme peut faire une interruption volontaire de grossesse en Suède.
«Cela signifie qu’un homme pourrait légalement renoncer à ses droits et devoirs de parentalité», a déclaré le président de la section locale du LUF Väst, Marcus Nilsen.
En signant un acte d’«avortement légal», un homme serait exempté de tout paiement d’une pension alimentaire, mais ne serait par contre pas autorisé à rencontrer l’enfant.
Le groupe estime que «l’avortement légal» pour les hommes pourrait servir à promouvoir l’égalité entre les sexes dans les premiers stades d’une grossesse, donnant aux hommes la possibilité de renoncer à la parentalité.
Les femmes aussi pourraient bénéficier de ce droit et renoncer à l’enfant au terme de la grossesse si elles sont assurées que le père de l’enfant est prêt à assumer ses reponsabilités de parents, disent les jeunes libéraux.
A la question, comment une mère pourrait expliquer à son enfant l’absence d’un père, Nilsen répond que «cette situation existe déjà, avec des femmes célibataires qui choisissent d’être inséminées sans savoir qui est le père».
Sur Internet, si certains utilisateurs de réseaux sociaux ont accueilli favorablement la proposition des jeunes libéraux, la majorité d’entre eux se sont soulevé contre cette dernière.
Un homme a par exemple écrit sur sa page Facebook, que les instigateurs de la proposition méritaient d’être «mis contre un mur et fusillés».
L’homme politique Ivan Arpi a rejeté cette proposition et déclaré au quotidien Svenska Dagbladet que «les hommes doivent assumer leur paternité. Point».
De nombreuses critiques ont accusé les jeunes libéraux de misogynie, ce que Nilsen a immédiatement rejeté, assurant que la proposition avait été «très bien accueillie par les femmes» au sein de leur parti lors de la réunion annuelle.
Finalement, les jeunes libéraux semblent préférer abandonner : «Les réactions ont été extrêmement conservatrices, avec beaucoup de personnes qui y ont vu une attaque sur l’image de la famille. Nous préférons nous focaliser sur d’autres sujets plus importants tels que le logement et l’emploi».
En Suède, les propositions plutôt farfelues sont monnaie-courante, notamment de la part des jeunes libéraux. Le mois dernier les jeuens libéraux de Stockholm se sont prononcé pour la légalisation de l’inceste entre adultes consentants et même de permettre à la nécrophilie de devenir une pratique «consensuelle» dans les cas où le défunt ait écrit qu’il acceptait d’avoir des relations sexuelles après sa mort.
Un haut responsable du parti libéral, Carl B. Hamilton avait qualifié les jeunes auteurs de ces propositions d’idiots et avait demandé «si la prochaine proposition ne serait pas de légaliser les relations sexuelles avec les hippopotames».
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