Le Sénégal est en voie d’adopter la carte d’identité biométrique. Cette nouvelle carte d’identité sera valable dans toute l’étendue de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). La loi instaurant la mesure a été adoptée hier, vendredi 4 mars, par les députés en présence du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo.
Dans les prochains jours, la carte d’identité biométrique pourra remplacer les cartes nationales d’identité dont la quasi-totalité arrive à terme cette année 2016. Pour le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo qui a défendu le projet hier, vendredi 4 mars, à l’Assemblée nationale, avec l’instauration de ces nouvelles cartes d’identité, le Sénégal va se conformer à une obligation de la 46 éme session de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao tenue à Accra, au Ghana le 10 juillet 2014. En marge de cette rencontre, il a été approuvée l’instauration de la carte d’identité biométrique pour les citoyens de la Cedeao. Selon Abdoulaye Daouda Diallo, cette carte aura l’avantage de supprimer la carte de séjour obligatoire pour le citoyen qui souhaite rester plus de trois mois dans un pays autre que son pays d’origine. La carte d’identité biométrique sera valable pour une période de 10 ans.
Le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo a informé, par ailleurs, que les enfants de moins de 5 ans peuvent avoir un numéro d’identification provisoire qui restera inchangé. Ce numéro pourrait leur permettre d’avoir un passeport dans le futur. Interpellé par les parlementaires sur la probabilité qu’un ressortissant de l’espace dispose de plusieurs cartes d’identité, Abdoulaye Daouda Diallo précise qu’il n’y a aucun risque car avec la prise des empreintes digitales, la fraude est impossible. Pour Abdoulaye Daouda Diallo, le coût du projet ne peut être connu pour le moment, mais, dit-il : « il est permis de croire que les avancées technologiques pourront faire baisser la somme nécessaire à la fabrication de ces pièces d’identité ».
Par ailleurs, évoquant les problèmes notés dans la délivrance des extraits de naissance, le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique annonce qu’un projet de réforme est envisagé en collaboration avec le ministère de la gouvernance locale, du développement et des collectivités locales et le département de la justice. Le député, El Hadji Diouf saluant le projet est allé même jusqu’à préconiser un vote sans débat. A son avis, le projet est d’une utilité publique et en pareil circonstance, il peut être adopté sans aucune discussion auparavant.
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