Le ministère soudanais des Affaires étrangères a convoqué dimanche le chargé d’affaires américain pour protester contre les restrictions d’entrée aux Etats-Unis imposées par Donald Trump contre les ressortissants de sept pays, dont le Soudan.
« Le chargé d’affaires américain Steven Koutsis a été convoqué cet après-midi (…) pour lui exprimer le mécontentement du gouvernement soudanais », a indiqué le ministère dans un communiqué.
Le décret signé vendredi par le président américain interdit l’entrée aux Etats-Unis à tous les ressortissants de sept pays à majorité musulmane pendant 90 jours: Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen.
Il interdit également l’entrée sur le territoire américain à tous les réfugiés, quelle que soit leur origine, pendant 120 jours et pour une durée indéterminée pour les réfugiés syriens.
Cette mesure vise, selon M. Trump, à lutter contre les « terroristes islamistes radicaux ».
Fatima Abou al-Qassem al-Qach et Amer Hamed al-Manoufi font partie des premiers Soudanais à avoir fait les frais de cette mesure.
« Nous avons passé les contrôles à l’aéroport de Khartoum et pris un vol pour Doha. Mais en arrivant là-bas (samedi), on a été arrêtés avec des Iraniens et des Irakiens », a raconté à l’AFP Mme al-Qach après être rentrée chez elle.
« Un homme qui s’est présenté comme un fonctionnaire américain nous a dit que nous ne pourrions pas aller plus loin », a-t-elle affirmé, précisant qu’elle détenait un visa en règle et comptait rendre visite à son frère dans l’Arizona (sud-ouest des Etats-Unis).
M. Manoufi, un homme d’affaires qui devait se rendre à un salon d’agriculture à Atlanta (sud-est des Etats-Unis) et signer des contrats « avec deux entreprises américaines notamment », n’a lui non plus pas pu mener à bien son voyage.
L’ambassade américaine à Khartoum a posté sur son site un message insistant sur l’arrêt de la délivrance de visas aux ressortissants des sept pays visés par le décret.
« Si vous êtes un ressortissant de l’un des sept pays ou si vous avez la double nationalité, prière de ne pas prendre de rendez-vous pour un visa », a indiqué le texte.
Avec AFP
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