En Somalie, le scrutin présidentiel prévu initialement ce mercredi a une nouvelle fois été reporté à une date ultérieure. Cette élection doit marquer la fin du processus électoral un peu particulier mis en place dans ce pays de la Corne de l’Afrique, un processus déjà entaché de nombreuses anomalies.
Selon le contrôleur général des élections Nur Jimale Farah, le prix d’un siège de député varie en Somalie. De 5000 à 30 000 dollars pour des places sans grande influence, jusqu’à 1,3 million de dollars pour les sièges les plus en vue, lesquels comptent de nombreux candidats.
Certains candidats sont menacés de mort, d’autres tenus à l’écart des délibérations, d’autres encore découvrent au moment du vote qu’un autre a voté à leur place.
Bref, le processus d’élections des deux chambres du nouveau Parlement de Somalie, lesquelles doivent élire un président, ne se déroule pas correctement, sans parler même des lenteurs qui font que le quorum n’est pas encore atteint pour choisir un chef de l’Etat.
Tout cela, plus les protestations publiques de la communauté internationale qui assiste activement la Somalie, ont poussé les autorités à reporter une nouvelle fois le scrutin, pour la troisième fois depuis l’été dernier.
Le président de la Commission électorale Omar Mohamed Abdulle a donc fait savoir hier qu’une nouvelle date serait fixée par les parlementaires, une fois l’assemblée réunie. Seule certitude à ce stade : l’élection d’un président doit avoir lieu avant le 31 décembre.
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