Réélu en décembre 2015 pour un troisième mandat, James Michel n’ira pas au terme de celui-ci. Le Chef de l’Etat a annoncé mardi sa démission, effective dès le 16 octobre prochain dans une allocution à la télévision nationale.
Sa démission surprise intervient après la défaite de son parti, le Lepep (« Le peuple, en créole), aux législatives de septembre dernier.
Depuis le retour du multipartisme en 1993, c’est la première fois que l’opposition obtient la majorité au Parlement.
A 72 ans, James Michel, au pouvoir depuis 2004 sera alors remplacé par le vice-président Danny Faure, 54 ans.
Ce dernier prêtera serment le jour-même de la démission effective de James Michel. Il terminera le mandat de cinq ans entamé par son prédécesseur.
Après 12 ans au pouvoir, le président James Michel a estimé que le moment était venu de passer la main à un nouveau dirigeant. Il a ajouté que le nouveau président qui le remplacera mènera les Seychelles vers la prochaine frontière de son développement.
Aux dernières législatives, son parti, l’ex-parti unique au pouvoir depuis 1977, n’a obtenu que 10 sièges de députés, contre 15 à la coalition d’opposition (« L’Union démocratique seychelloise »).
Confronté à une fronde au sein de son parti, James Michel avait décidé d’avancer le scrutin présidentiel, initialement prévu au premier semestre 2016, pour se donner une nouvelle légitimité.
A la dernière présidentielle de décembre dernier, le président démissionnaire avait été réélu pour un troisième mandat avec 50,15% des suffrages, soit 193 voix de plus que le leader de l’opposition, Wavel Ramkalawan.
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