Ce 15 novembre en République démocratique du Congo (RDC) a lieu la première journée de mobilisation de la société civile et de l’opposition depuis la publication du calendrier électoral qui renvoie la présidentielle à la fin de l’année 2018. Ces derniers jours, le discours s’est durci des deux côtés, tandis que la Monusco, la force des Nations unies dans le pays, interpelle les autorités sur le respect du droit à manifester dans le calme.
L’appel à manifester en République démocratique du Congo (RDC) a été lancé par le mouvement citoyen la Lucha la nuit même de la publication du calendrier électoral. Son texte est on ne peut plus explicite : « Bloquer complètement le pays jusqu’à la chute effective du régime » du président Joseph Kabila.
Manifestations pacifiques en #RDC ce 15 novembre 2017 pour exiger le départ de Joseph Kabila: une répression programmée. (Avec les noms d’officiers et de responsables civils impliqués et d’autres informations inédites). pic.twitter.com/TxnHpfpVqK
— LUCHA 🇨🇩 (@luchaRDC) November 14, 2017
Depuis, d’autres mouvements citoyens s’y sont ralliés et même finalement le Rassemblement de l’opposition qui l’a fait savoir ce 14 novembre au cours d’une conférence de presse. Les organisateurs demandent aux Congolais de ne pas se rendre ni au travail, ni à l’école, et de protester pacifiquement, à l’aide par exemple de sifflets devant les administrations.
« Appel à l’insurrection »
En réponse, la police congolaise a musclé son discours, et multiplié les mises en garde. « Ce n’est pas une manifestation, c’est un appel à l’insurrection pur et simple, estime ainsi le porte-parole de la police. Notre devoir est donc de l’empêcher ».
« Tout attroupement de plus de cinq personnes sera dispersé et on le fera sans pitié », précise par ailleurs Sylvano Kasongo Kitenge, commandant de la police de Kinshasa, la capitale.
Des avertissements encore plus fermes ont été prononcés de la part des autorités à Goma, dans l’est du pays. Ce qui a poussé la Monusco à réagir dans un communiqué pour appeler au respect du droit de manifester dans le calme et mettre en garde contre d’« éventuelles violations des droits de l’homme ».
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