En RDC, les travaux du comité préparatoire du dialogue congolais inclusif, en vue de la tenue de l’élection présidentielle dans le pays, se sont ouverts ce mardi matin à Kinshasa avec des acteurs politiques et de la société civile. Mais une grande partie de l’opposition a déjà décliné cette invitation du facilitateur Edem Kodjo. Selon le rassemblement de l’opposition, les préalables à la tenue du dialogue ne sont pas encore réunis.
Les délégués étaient relativement nombreux ce 23 août au matin à l’ouverture des travaux du comité préparatoire du dialogue congolais inclusif. En plus des représentants de la majorité présidentielle, on comptait également une frange de l’opposition au sein de laquelle l’UNC de Vital Kamerhe et la plateforme du Front des démocrates ainsi qu’une partie de la société civile. Le député Samy Badibanga, de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), était lui aussi présent. Selon ses courtes déclarations, il conduit la délégation de l’Assemblée nationale et du Sénat à ses travaux préparatoires.
Cependant, pas la moindre trace des délégués du parti politique de l’association membre du rassemblement des Forces acquises au changement. Ce regroupement, coordonné par l’opposant historique Etienne Tshisekedi, a détourné l’invitation du facilitateur Edem Kodjoau motif que les exigences de l’opposition pour la tenue du dialogue n’ont pas été prises en compte.
« Décrispation politique »
Edem Kodjo a en tout cas regretté l’absence de ce regroupement au moment du lancement du dialogue préparatoire. Avant de rassurer en déclarant que le dialogue se tient dans le cadre et selon l’esprit de la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies. Le facilitateur a également promis de poursuivre les efforts en vue d’obtenir l’aboutissement des mesures de décrispation politique.
Un climat politique tendu règne en RDC à l’approche de l’élection présidentielle, censée avoir lieu avant la fin de l’année, mais devenue hautement improbable. Au pouvoir depuis 2001, le président Joseph Kabila doit arriver au terme de son mandat le 20 décembre. Alors que la Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat, l’opposition craint qu’il ne tente de s’accrocher au pouvoir en reportant l’élection présidentielle.
Fin novembre, Joseph Kabila avait convoqué ce dialogue national afin de mettre autour de la table la majorité, l’opposition et la société civile pour réfléchir à la tenue d’élections « apaisées ». La majeure partie de l’opposition avait d’abord boudé ce dialogue, le considérant comme un « piège », puis a accepté d’y participer sous conditions, notamment la libération des prisonniers politiques et d’opinion.
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