En RDC, la délégation de l’opposition vient de suspendre sa participation au dialogue national, ce dialogue voulu par le président Joseph Kabila pour préparer les futures élections. Une annonce qui n’est pas une surprise.
C’est le chef de la délégation Vital Kamerhe qui l’a annoncé à la sortie d’une commission très tendue. La commission élection doit discuter du calendrier électoral et du fichier électoral, les deux questions épineuses de ce dialogue.
La délégation de l’opposition avait prévenu qu’il y avait des lignes rouges à ne pas franchir, notamment que la présidentielle et les législatives doivent être organisées en premier lieu. On sait que la majorité a une opinion différente et estime qu’il faut d’abord que ce soit les élections locales qui soient organisées, qu’il s’agit là d’un arriéré et qu’il ne faut pas abandonner ces élections.
Appel à la communauté internationale
Pour Vital Kamerhe, le président de l’UNC et chef de cette délégation de l’opposition, la responsabilité de ne pas avoir organisé les élections est imputable au gouvernement. En l’occurrence, la résolution 22-77 prévoyait une priorité donnée à la présidentielle et aux législatives, et il faut donc que la communauté internationale fasse respecter les textes qui sont les cadres de ce dialogue, à savoir la Constitution, la résolution 22-77 et la charte de l’Union africaine.
Ce que répond évidemment la majorité, c’est que c’est une tactique, une diversion, et qu’il faut maintenant que la facilitation fasse son travail. On est là sur des positions de départ posées par les uns et les autres. La facilitation va-t-elle choisir entre la résolution 22-77 et une position plus consensuelle et qui amènerait peut-être un compromis entre majorité et opposition ? Ça c’est la véritable interrogation.
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