8.2 C
New York
jeudi, mai 2, 2024
Home Justice Procès de Blaise Compaoré : l’ex-parti au pouvoir craint un « règlement...

Procès de Blaise Compaoré : l’ex-parti au pouvoir craint un « règlement de comptes »,

Le procès à venir de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, exilé en Côte d’Ivoire, et de ses derniers ministres pour leur implication présumée dans la répression de l’insurrection populaire d’octobre 2014 qui a entraîné la chute du régime, est un « règlement de comptes politiques », a dénoncé mercredi son parti.

Dans un communiqué adressé mercredi 19 avril, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a dénoncé les poursuites contre l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, qui vit en exil en Côte d’Ivoire, et les ministres de son dernier gouvernement, dont le procès doit s’ouvrir à Ouagadougou le 27 avril prochain.

L’ex-parti au pouvoir y voit « une violation manifeste de l’État de droit, au triple plan de leur recevabilité, de la nature des faits reprochés aux personnes inculpées et de l’instrumentalisation de nos institutions à des fins de règlement de comptes politiques ».

« Nous ne nous faisons pas d’illusions. Les dés sont jetés », a estimé le parti, accusant le pouvoir de livrer une « chasse aux sorcières » contre les « anciens ministres pourchassés par la vindicte du régime » actuel.

La peine de mort ? 

Les membres du gouvernement du Premier ministre Beyon Luc Adolphe Tiao, y compris l’ancien président Blaise Compaoré, qui était aussi ministre de la Défense, sont poursuivis pour « complicité d’homicide volontaire » et « coups et blessures volontaires ».

La justice leur reproche leur participation au conseil extraordinaire des ministres du 29 octobre 2014, alors que les mouvements de la société civile et de l’opposition manifestaient contre la modification de la Constitution. « Au cours de ce conseil des ministres, il a été décidé de prendre une réquisition complémentaire spéciale faisant appel à l’armée pour maintenir l’ordre avec usage d’armes à feu », avait expliqué le parquet en février.

Parmi les 34 membres du dernier gouvernement de Compaoré, deux anciens ministres – Clothilde Ky (déléguée au Budget) et Yacouba Ouédraogo (Sport) -, qui n’avaient pas participé à ce Conseil, ont bénéficié d’un non-lieu.

Les autres ministres ont été inculpés mais bénéficient d’une liberté provisoire avec interdiction de quitter le pays. Tous risquent la peine de mort. Sans surprise, l’ex-chef de l’État ne se présentera pas devant les juges.

Comments

0 comments

Most Popular

Cameroun/Drame à Nkozoa : Une Femme Tue l’Enfant de sa Voisine pour du Bois

ce 22 avril 2024 Un fait divers tragique s'est produit au quartier Nkozoa à Yaoundé, où une femme a commis l'irréparable...

Cameroun/Assassinat de Sylvie Louisette Ngo Yebel: Son Propre Fils Serait l’Auteur du Crime

Les premiers indices dans l'affaire du meurtre de la journaliste Sylvie Louisette Ngo Yebel pointent vers une conclusion des plus troublantes car...

Cameroun/Drame : Une journaliste assassinée à Yaoundé

le corps sectionné Le troisième arrondissement de Yaoundé, plus précisément le quartier Nsam, a été le théâtre d'une...

Cameroun: accusé de harcèlement par sa cheffe de Cabinet, Judith Espérance Nkouete Messah, Mouangue Kobila la licencie.

Source: Jeune Afrique Alors que le président de la Commission des droits humains du Cameroun est accusé de harcèlement...

Recent Comments

Comments

0 comments