Selon les résultats provisoires publiés jeudi soir par la Ceni, le président guinéen sortant, Alpha Condé, devance nettement tous ses concurrents et pourrait même remporter la présidentielle du 11 octobre dès le premier tour.
Sur près des trois quarts des six millions d’électeurs inscrits lors de la présidentielle du 11 octobre en Guinée, Alpha Condé est largement en tête et s’achemine vers une réélection dès le premier tour. C’est du moins ce qui ressort des résultats dévoilés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le 15 octobre au soir, qui portent 21 des 33 préfectures et qui viennent s’ajouter à ceux donnés mercredi portant sur 10 préfectures, trois des cinq communes de Conakry et l’essentiel du vote des Guinéens de l’étranger.
Avec quelque 1,95 million de voix, le président sortant devance nettement son principal concurrent, le chef de l’opposition Cellou Dalein Diallo, crédité d’environ 880 000 voix, qui distance lui-même très largement les six autres candidats.
Alpha Condé l’emporterait sans partage dans ses bastions électoraux de l’est du pays, avec des niveaux de participation de plus de 90 %, en Guinée forestière (sud), une région charnière sur le plan électoral, et dans les trois communes les moins peuplées de Conakry.
« Suivi d’éventuelles contestations »
Sans surprise, Cellou Dalein Diallo qui s’est par ailleurs retiré du processus électoral, fait le plein de voix dans le Centre, son fief électoral, et la diaspora, mais avec des niveaux de participation moins élevés, alors que l’opposition a dénoncé des inégalités dans la distribution des cartes d’électeur et des changements de règles de vote par la Ceni pendant le scrutin.
Par ailleurs, le chef de la Mission d’observation de l’Union européenne, Frank Engel, a affirmé que celle-ci allait rester « en Guinée jusqu’à la conclusion définitive du processus électoral, y compris le suivi d’éventuelles contestations », dans un communiqué publié jeudi.
Les derniers résultats, attendus vendredi soir, concernent les deux communes restantes de Conakry, dont les banlieues favorables à l’opposition, ainsi que les préfectures de Pita (centre) et de Kindia, à l’est de la capitale, et de quelques ambassades à l’étranger.
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