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Présidentielles camerounaises de 2018: Fabien Assigana Annonce sa candidature

Chers compatriotes,

Permettez-moi de vous annoncer en cette fin d’année 2015, mon intention de me présenter à la prochaine élection présidentielle. Pour cela, je suis en train de mettre sur pied un vaste mouvement populaire réuni autour d’un programme, et appelé : « COALITION ARC-EN-CIEL » qui va se chargé de m’investir comme son candidat.

Si je fais cette déclaration si tôt, c’est parce que je ne maîtrise ni le jour, ni le mois, ni l’année de cette prochaine élection, et de plus j’ai été habitué aux tactiques d’embuscades qui m’ont coûté le rejet de ma candidature lors de la dernière élection d’octobre 2011. Maintenant, je veux, je peux et je suis prêt.

Motivation de ma candidature

Pour faire la politique au Cameroun, il faut avoir l’énergie, la disposition et le moral. Il faut décider de mettre sa générosité intellectuelle au service de tous. Il faut être courageux, et un courageux n’est pas celui qui n’a pas peur, mais celui qui affronte sa peur. Depuis mon retour au pays natal, j’observe la lente liquidation des valeurs républicaines qui m’ont toujours été chères et qui sont : le maintien de la cohésion nationale avec des idéaux et un destin commun. C’est ainsi qu’une révolte s’est opérée en moi suite aux injustices sociales et l’inertie de nos dirigeants que j’ai constatés. Je me suis donc senti obligé d’entrer en politique pour sauver le berceau de mes ancêtres.

Mes valeurs fondamentales

Mes valeurs fondamentales sont celles que j’appelle valeurs républicaines. La valeur républicaine ou « pacte républicain » est le respect des accords collectifs, des droits sociaux et la solidarité. Il se définit comme un grand facteur d’unité nationale. Ce pacte passe par un discours et une éducation véritablement nationaux. Le pacte républicain sous-tend le maintien de la cohésion nationale. Il donne des valeurs, des idéaux et un dessein commun à des individus aux cultures initiales très diverses. Les valeurs républicaines mettent en avant les valeurs du mérite et de la créativité. Ces valeurs défendent un système qui permet à l’enfant d’être capable de transformer son environnement et d’être ouvert à l’autre. Elles défendent un système où l’on enseigne à l’enfant la diversité culturelle. La république c’est l’indivisibilité, la laïcité, la démocratie et le social, et en voici l’explication :

  • « Indivisibilité » implique que l’intégrité du territoire et de l’unité pays doivent être maintenues ;
  • « Laïcité » veut dire que l’État et ses fonctionnaires respectent toutes les religions, mais sans en privilégier aucune ;
  • « Démocratie » signifie que la souveraineté appartient au peuple et qu’elle ne peut être que déléguée aux représentants du peuples ;
  • « Social » montre l’attachement de la République à la protection des humbles.

La république se caractérisée par la :

  • Transparence financière
  • Transparence des vies publiques
  • Transparence dans la gestion et la décision
  • Transparence dans l’organisation des élections
  • Transparence exigée aux hommes politiques

L’ÉTAT DE LA RÉPUBLIQUE

Diagnostic

Le 6 novembre 1982, il y eu un changement à la tête de l’État dans notre pays. Le Cameroun était alors un pays prospère et dynamique. Les caisses de l’État étaient plaines. Il arrivait même parfois que les sociétés parapubliques payent les salaires des fonctionnaires. Notre pays avait toutes les chances de « jouer en première division » comme l’Afrique du Sud aujourd’hui.

Malheureusement, sous les coups de boutoirs des incompétents, des ennemis du progrès, l’élan de développement de notre pays s’est arrêté net. L’ampleur de la régression est incommensurable. Des années durant, avec des miroirs aux alouettes, le régime actuel a abreuvé les camerounais des promesses sans lendemain. Ayant renié ses propres principes fondateurs appelé « rigueur et moralisation », il a choisi la politique de la poudre aux yeux en usant des artifices de toutes sortes pour masquer son incapacité à proposer au peuple camerounais, une politique d`union, un projet de société viable, un projet économique de progrès social et de développement humain. Par sa mauvaise gouvernance, caractérisée par son impéritie et sa méthode qu’on pourrait appeler « le faire tout à la dernière minute avec un esprit d’embuscade », notre pays a perdu son image de société de progrès et de vitrine africaine de pays émergeant. Ainsi, affichant les indicateurs de développement humain les plus médiocres, il se classe dans le peloton des derniers États de la planète. Aujourd’hui le Cameroun est devenu un pays pauvre très endetté, et parmi les plus corrompus au monde. Les refondateurs ont échoué partout et en tout. Le Cameroun est devenu un pays sinistré. Une immense tâche de reconstruction nous attend. Nous devons relever le défi et rebâtir un Cameroun moderne et reconduire le peuple camerounais vers de nouveaux horizons de liberté et de prospérité.

On nous a parlé des grandes ambitions, puis des grandes réalisations

Nous vivons aujourd’hui dans un monde globalisé. Aucun pays ne peut plus réellement fonctionner sans tenir compte des exigences de ce monde : exigences économiques, politiques, financières et culturelles. C’est une guerre sans merci pour la survie dans laquelle chaque dirigeant et son équipe doivent faire constamment preuve de beaucoup d’imagination, de création, de courage et d’abnégation, d’ouverture d’esprit pour apporter ou maintenir souveraineté, prospérité, richesse et bonheur dans le pays dont il a la charge afin que ce pays soit placé parmi ceux qui comptent et beaucoup plus respecté dans le concert des nations.

Afin d’obtenir ces résultats, les dirigeants camerounais, le chef de l’Etat en premier ont décidé d’engager le pays sur la route de « l’émergence », et pensent y parvenir à travers les « Grandes Réalisations » en situant et promettant à la population l’échéance de cette « émergence » à l’horizon 2035. Mais, les « Grandes Réalisations » telles que présentées à la population et à travers ce que l’on en sait aujourd’hui continueront définitivement d’enfermer la population camerounaise dans la situation de consommateurs qui ne leur apportera jamais le développement et qui ne propulsera certainement pas le pays dans l’émergence à l’horizon 2035.

Les « Grandes Réalisations » renforceront au contraire et encore pour longtemps la dépendance économique, et donc politique dans laquelle le pays se trouve vis-à-vis des plus grandes puissances. Pourquoi? Eh bien plusieurs remarques :

1ère remarque

La théorie des « Grandes Réalisations » comme moteur de développement est contraire au processus normal de développement car, le seul processus sûr et certain est :

  • D’une part la mise en place d’un tissu industriel national de base fabriquant tous les produits ou au moins la plupart nécessaires à ce développement : métallurgie, industries de transformation, industries de fabrication, C’est l’existence, la maîtrise et le développement de ces industries qui favorisent et facilitent l’accès aux différentes technologies qui manquent cruellement d’une manière générale aux pays sous-développés. Prenons l’exemple du minerai de fer que le Cameroun possède. Après extraction, la transformation en acier devra se faire également sur place, et enfin toutes sortes de produits miniers.
  • D’autre part, mon gouvernement va impulser, promouvoir, et cela est très important, l’émergence et la naissance d’une classe nouvelle de Camerounais : la classe des capitaines d’industries nationaux. Ces femmes et ces hommes sont issus de la société civile, solides hommes ou femmes d’affaires sans états d’âme, cherchant cependant à faire avancer le pays à travers un partenariat gagnant-gagnant avec l’État. En pourcentage, le désengagement de l’état se fera progressivement, jusqu’à un minimum.

Par ailleurs, il faut observer le chemin parcouru par tous les pays aujourd’hui fortement industrialisés. Nous pensons aux pays dits du BRIC c’est-à-dire le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, et l’Afrique du Sud. Le Cameroun ne possède pas aujourd’hui de base industrielle solide, et c’est par cela que l’État doit commencer. Exemple : Si l’État doit engager à moindre coût le développement et l’entretien de l’infrastructure routière du pays, il faut absolument que la plupart des ingrédients nécessaires à cet effet soient produits sur place. Sinon la facture sera forcément beaucoup plus élevée.

Et le pays continuera à acheter ces ingrédients au prix fort à chaque fois qu’il voudra procéder au développement ou à l’amélioration de ses infrastructures. Ce qui ralentira son développement.

2ème remarque :

La théorie des « Grandes réalisations » fait du Cameroun un pays consommateur, pas producteur. Aujourd’hui d’ailleurs, seul l’’État en connaît exactement le contenu et la définition. Par contre, tout le monde sait, et certainement le Président de la République lui-même, que l’émergence est basée pour une large part sur la production du pays en général, la production industrielle nationale en particulier à très bas coûts. Et le pays n’est toujours pas un pays producteur, industriellement parlant. En revanche, le Cameroun est et reste un pays consommateur, d’où son sous développement. Or, au-delà des « Grandes Réalisations », il n’y a pas à ce jour – on peut se tromper – de projet(s) de production industrielle, d’industrialisation ou d’aide à l’industrialisation du pays, c’est-à-dire d’encouragement à l’implantation massive de Petites et Moyennes Entreprises et d’usines de fabrication des produits finis dont la population et l’économie ont besoin.

3ème remarque :

La théorie des « Grandes Réalisations », signifie un très fort endettement du pays et très peu d’emplois durables. Certes, les « Grandes Réalisations » au cas où elles seront réalisées, amélioreront très sensiblement l’état des infrastructures du pays, mais elles vont coûter au pays « des milliards et des milliards ». Le pays a donc besoin de beaucoup d’argent. Mais avec la conjoncture difficile actuelle dans les milieux financiers des bailleurs de fonds, il ne sera pas facile de disposer de tout cet argent or, le Cameroun ne dispose ni de cet argent, ni des crédits pour réaliser ces grands projets. De plus, si le Cameroun réussit à trouver le financement, une question se pose: Qui va donc payer et pour combien de temps?

Par contre le processus d’industrialisation du pays coûte certainement beaucoup moins cher que les « Grandes Réalisations » et ne plonge pas le pays dans une situation de fort endettement pour longtemps!

En conclusion, si l’État veut réellement placer le pays parmi les « émergents » à l’horizon 2035, le Cameroun a certainement une carte à jouer. Mais cette carte, ce n’est certainement pas « les Grandes Réalisations » que le Président de la République a promis à ses compatriotes. D’abord, elles n’apporteront que très peu d’emplois durables pour la population. Or si on regarde la situation dans les pays développés, c’est l’emploi du plus grand nombre dans la population active qui a apporté le développement, et non les infrastructures. Et l’emploi durable est créée d’abord par l’existence d’un tissu industriel national de base, puis par des milliers de Petites et Moyennes Entreprises que comptent ces pays, et non par les quelques multinationales ou grosses sociétés qui y sont implantés. Par ailleurs, l’emploi industriel compte beaucoup plus que les autres emplois, car c’est celui qui créée et fabrique les produits dont le pays a besoin, et qu’il exporte vers les pays voisins. Rappel : Il y a un peu plus de 30 ans tout le monde, l’Europe et les États-Unis en particulier, se moquaient des voitures japonaises, chinoises, coréennes, bref, asiatiques. Aujourd’hui, l’automobile asiatique inonde les marchés européens, américains et africains, en particulier camerounais.

Plan d’urgence : que passe-t-il ?

Près d’un an après son lancement, ce programme triennal censé accélérer la croissance et améliorer les conditions vie des Camerounais bat de l’aile. Je vous présente ici le résultat de l’enquête menée par Jean De Dieu Bidias, journaliste du quotidien « Mutations ».

Fin juin 2015, dans la foulée de la préparation de la visite du président français François Hollande au Cameroun, des travaux sont lancés en catimini pour la réhabilitation de l’axe routier reliant Yaoundé à l’aéroport international de Nsimalen. L’on apprendra quelques jours plus tard, de la bouche du ministre de l’Habitat et du Développement urbain, que le projet était depuis inscrit dans le Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance et l’amélioration des conditions de vie des populations, lancé depuis décembre 2014 par le président de la République. Parallèlement, les engins de la société de Btp Arab Contractors prennent leurs quartiers à Mvog-Mbi, en vue de la réhabilitation de la bretelle allant du carrefour éponyme à Cami Toyota, en passant par le marché de Mvog-Atangana Mballa. Un tronçon de moins de 2 kilomètres, dont l’état de dégradation parait à ce jour indescriptible. La même entreprise est chargée de reprofiler la route reliant le carrefour Mvog-Atangana Mballa au quartier Olezoa voisin.

Ces deux chantiers sont en effet inscrits dans le « plan d’urgence urbain », qui implique la réhabilitation des routes secondaires et l’éclairage public à Yaoundé et Douala pour 100 milliards F Cfa, soit 50 milliards F Cfa par ville. Mais, chose curieuse, au lendemain du séjour du chef de l’Etat français en terre camerounaise (le 03 juillet), les engins d’Arab Contractors qui avaient pris leurs quartiers à Mvog-Mbi ont purement et simplement levé le camp et ne sont plus jamais revenus. Que s’est-il passé ? Y aurait-il finalement un problème de financement de ce fameux Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance et l’amélioration des conditions de vie des populations, annoncé en grande pompe par le gouvernement ? « Cela me surprendrait, tant on nous a rassurés quant à la capacité du gouvernement à lever les fonds nécessaires au financement de ce programme spécial », répond un cadre du Minhdu joint au téléphone hier.

Impasse

Ce fonctionnaire a d’autant plus raison que, début février 2015, le président de la République a habilité le ministre des Finances à signer des conventions de prêts avec un pool composé de Bgfi Bank Cameroun, la Banque Atlantique du Cameroun, la Standard Chartered Bank Cameroon, Ecobank Cameroon, la Deutsche Bank Madrid, afin de financer ce plan d’urgence qui nécessite une enveloppe globale de 925 milliards FCfa. Le cas particulier des routes secondaires qui ne sont pas en train d’être reprofilées tend à conforter les sceptiques à l’idée que le plan d’urgence est dans l’impasse. A Yaoundé actuellement, seule la route menant à l’hôpital Jamot et au Centre de production de la télévision à Mballa II est en train d’être reconstruite. Toujours dans le chapitre des routes, le Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance et l’amélioration des conditions de vie des populations prévoyait la construction, dans chaque région du pays, de deux « axes routiers majeurs pour désenclaver les zones de production ». A ce jour, aucun projet routier majeur inscrit dans le plan d’urgence n’est visible sur le terrain.

Même pas dans le secteur de la santé, où il était prévu, entre autres, la construction d’hôpitaux de référence de 150 lits chacun dans les chefs lieux de 8 régions, notamment Bafoussam, Bamenda, Bertoua, Buea, Ebolowa, Garoua, N’Gaoundéré et Maroua, pour 80 milliards F Cfa, soit 10 milliards F Cfa par hôpital. La réhabilitation des plateaux techniques des hôpitaux généraux de Douala et Yaoundé, et du Centre hospitalier universitaire (Chu), pour un coût total de 30 milliards, n’a pas non plus pris corps.

Dans l’ensemble, le Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance et l’amélioration des conditions de vie des populations continue de battre de l’aile dans tous les domaines, près d’un an après son lancement. La construction de 1000 logements sociaux pour 50 milliards, soit 100 logements dans chacun des dix chefs-lieux de région, reste toujours attendue, de même que d’autres projets dans divers domaines tels que l’agriculture, la sécurité, etc. Ce programme est pourtant censé, au-delà de l’accélération de la croissance et l’amélioration des conditions de vie des populations, jouer un rôle crucial dans l’organisation, en 2016 et 2019, des Coupes d’Afrique des nations (Can) féminine et masculine.

MES PROPOSITIONS

Nous devons redonner confiance aux camerounaise et aux camerounais, et faire renaître l`espoir dans le cœur de nos citoyennes et de nos concitoyens et plus particulièrement dans le cœur des jeunes générations. Ce diagnostic révèle des maux qui nécessitent un traitement conséquent. Il est donc temps que la politique nous aide à exprimer nos idées, nos différences et nos accords dans la compréhension afin d’atteindre de grands objectifs communs nationaux et républicains. Plus que jamais, nous devons agir ensemble pour construire l’avenir du Cameroun en toute confiance. C’est le vœu ardent des camerounaises et des camerounais.

Préambule

Un pays aussi ambitieux soit-il ne peut progresser si les conditions suivantes ne sont pas réunies à savoir:

  • la paix ;
  • l’unité nationale ;
  • l’esprit civique de chaque citoyenne et de chaque citoyen ;
  • la bonne gouvernance ;
  • la transparence ;
  • l’équité ;
  • le respect des valeurs républicaines ;
  • la promotion et la sauvegarde de l’honneur du Cameroun à l’extérieur de ses frontières;
  • la renaissance d’un État fort.
  • Ce n’est qu’à ce prix là que le Cameroun pourra être remis sur les rails du développement.

L’unité nationale résulte du fait d’accepter et d’assumer la diversité de la société camerounaise qui est inscrite dans notre histoire. C’est une richesse, c’est une force. Nous sommes un peuple métis et les différentes communautés qui vivent sur l’espace camerounais se sont mêlées depuis fort longtemps. Il ne s’agit pas seulement de métissage biologique, mais aussi des emprunts culturels réciproques et très anciens. Célébrant la société arc-en-ciel, Nelson MANDELA a eu cette belle formule: « l’Afrique du Sud est une belle réalisation sur laquelle le soleil ne devrait jamais se coucher ». Je ne pourrais en dire autant pour mon pays le Cameroun, « cette Afrique en miniature ». Personne ne gagnera à opposer les camerounais entre eux ou à instrumentaliser l’ethnie. Nous devons éviter d’aborder nos problèmes sous l’angle des ethnies.

Pour une nouvelle société camerounaise

Comme vous le savez, jusqu’au 6 novembre 1982, le Cameroun était un État fort et respecté dans la sous-région, en Afrique et dans le monde. Il faut donc continuer à avoir foi au Cameroun et faire confiance au génie de son peuple. Malgré, l`évolution erratique des cours du pétrole qui pèse sur les perspectives économiques et les fluctuations imprévisibles de nos matières premières, notre pays peut surmonter les incertitudes de l`environnement international en démontrant sa capacité d`adaptation aux exigences de mutations sociales qu`imposent la mondialisation et l`essor prodigieux des technologies de l`information et des biotechnologies.

Pour l`avènement d’une nouvelle société camerounaise, nous devons mettre en œuvre de profondes réformes à court et à moyen terme dont sont tracés ici les grands axes. Il faut bâtir des réformes hardies et appropriées. Ces réformes politiques et institutionnelles vont asseoir une démocratie apaisée, participative et avancée où chaque citoyen, à tous les niveaux, pourra participer à l`élaboration des choix et à leur mise en œuvre. La plus importante étant d’empêcher désormais qu’un seul puisse prendre toute la nation en otage par un pouvoir exécutif exclusif et dictatorial.

Il nous faut aussi et d’abord un État fort. Depuis quelque temps, l’Etat s’est affaibli et est devenu presque inexistant. Personne n’a plus peur de l’État. Les décrets du Président de la république ne sont plus respectés ni dans l’esprit ni dans la lettre. La corruption, le flou, le trafic d’influence, le népotisme et autres abus y règnent en maîtres. Le moment est venu pour que l’État recouvre sa place dans la Nation. Il doit être présent partout. Il doit reprendre le terrain qu’il a perdu et remobiliser toutes les énergies et toutes les intelligences dont il a besoin pour la collectivité nationale. Il nous faut un État fort certes, mais aussi un État moderne. Il nous faut un État moderne, c’est-à-dire un État qui se soucie de la promotion de l’emploi, un État qui favorise l’investissement créateur de l’emploi, qui présente une fiscalité claire, compréhensible par tous et plus équitable. L’État moderne doit donc créer un climat propice pour les affaires en prenant des dispositions pour alléger les charges qui pèsent sur les entreprises. L’État moderne c’est aussi un État qui gère bien l’argent public. L’État moderne c’est aussi un État décentralisé.

Le remodelage de l’échiquier politique camerounais

Avant l’accession de notre pays à l’indépendance, la vie politique obéissait aux règles démocratiques qui n’avaient rien à envier à celles en vigueur dans les vieilles démocraties occidentales si tant est qu’elles peuvent nous servir d’étalons dans ce domaine. La liberté d’expression et syndicale était respectée jusqu’au début de la répression des forces progressistes camerounaises, le pluralisme politique était une réalité, l’équilibre des pouvoirs n’était pas une vue de l’esprit. La preuve en est que celui qui deviendra plus tard le premier Président de la République, Ahmadou Ahidjo, utilisa les moyens dont disposait l’Assemblée pour renverser le gouvernement dirigé par le Premier Ministre d’alors, André Marie Mbida.

Toutes choses impensables aujourd’hui. Ces hommes politiques, sans être bardés de diplômes, avaient une éducation et une culture politiques dont très peu de leurs héritiers aujourd’hui peuvent s’enorgueillir. Nous devons donc revenir vers ce passé. Nous devons en outre comprendre que le premier devoir d’un homme politique est de diriger la cité, de transformer les rêves de ses administrés en réalités et non de vendre les illusions ou brasser du vent.

Le remodelage de l’échiquier politique est une des nécessités impérieuses pour tout Président qui veut réussir sa politique des « grandes réalisations » et ensuite s’il souhaite éviter les nombreuses « nuits des longs couteaux » entre prétendants à sa succession. L’inertie qui s’est d’ailleurs mué en résistance rampante n’est que la résultante des luttes de positionnement. La machine est grippée et le personnel politique sclérosé. Les rappels à l’ordre ou les piqures de rappels ne suffisent plus. Seul un électrochoc ou une secousse tellurique pourrait remettre la machine sur les rails. C’est donc une oxygénation de grande ampleur que mon gouvernement va insuffler pour calmer les ardeurs et/ou l’impatience compréhensive de notre jeunesse en proie au désespoir, qui ne croit plus en rien, encore moins au politique.

Comme tout changement, il appellera une résistance. Nul ne voudra perdre ses acquis. Les forces du changement « supra partisanes » vont obligatoirement conjuguer leurs efforts pour dompter les forces conservatrices que nous devons en aucune manière sous-estimer. Nous ne devons surtout pas oublier qu’elles ont, dans le passé et malgré les antagonismes apparents, souvent noué des alliances objectives voire réelles, pour maintenir le statu quo politique dans notre pays.

L’avenir en confiance

Je voudrais, avec le thème « L’AVENIR EN CONFIANCE » présenter ici les politiques sectorielles qui doivent nous permettre de construire ensemble le Cameroun, dans le respect des libertés individuelles et collectives, le respect des droits de l’homme, la justice sociale et le souci permanent de paix, d’unité, de partage en vue d’un développement plus harmonieux de notre pays. Ce thème couvre aussi bien la consolidation et le renforcement de nos institutions, la transformation de notre économie que la promotion du développement social accéléré des camerounaises et des camerounais.

Pour redonner confiance à nos compatriotes, pour relancer l’activité économique gage de la création d’emplois et de richesses, pour apporter un mieux être à tous nos concitoyens et pour faire du Cameroun une puissance régionale reconnue et respectée, nous allons conduire des réformes courageuses et ambitieuses. Ce seront moins les richesses du sol et du sous-sol que notre capacité à imaginer des solutions pragmatiques qui nous donneront cette puissance. Le Cameroun a besoin aujourd’hui d’un traitement d’urgence. Parce qu’il n’est plus tolérable qu’il y ait autant d’emplois précaires, de chômeurs, de pauvres, d’inégalités, d’exclus, de non ou mal logés, de non ou mal enseignés, de non ou mal formés, de non ou mal soignés. Plus que jamais, le partage juste et équitable de nos richesses doit devenir la règle.

Je rêve d’un Cameroun qui permette la participation de tous, en faisant confiance à nos talents, en responsabilisant davantage ceux qui le méritent, sans distinction d’aucune nature, un Cameroun où, à côté de la démocratie politique, existe une véritable démocratie économique dans laquelle chacun participe et tire profit de son effort, et enfin un Cameroun de concorde où règne la paix des cœurs, des esprits, des pensées, des actions, des paroles et des écrits ; Un Cameroun où le développement est ressenti par tous ; Un Cameroun de partage équitable et juste. Cette ambition est à notre portée mais elle ne peut s’accomplir efficacement que si elle est soutenue par nous tous. Nous devons agir ensemble pour conduire le Cameroun vers un avenir en confiance.

Les grandes réformes nécessaires

Réformes du mode de gestion rigoureuse pour la rendre plus rigoureuse

On a construit une nation et un État, maintenant il faut le développer. Le programme économique que je vais présenter dans le livre que je vais bientôt publier, repose sur les principes d’une économie libérale encadrée par des règles strictes. Il sera exécuté selon les grands axes suivants :

  • Le redressement de l`économie,
  • La mise sur pied des mesures sociales,
  • L’induction des investissements lourds.
  • L’adaptation rigoureuse du train de vie de l`État à la nouvelle situation par la mise en œuvre d`une politique budgétaire rigoureuse et transparente en ce qui concerne les services publics. Il en sera de même des budgets de souveraineté qui doivent être ramenés à des proportions raisonnables pour tenir compte des besoins de financement des programmes d`investissements prioritaires.
  • L’introduction impérative et permanente des audits pertinents pour une plus grande rigueur dans la gestion des ressources publiques et pour une lutte acharnée et soutenue contre la corruption. Un homme d’État américain avait dit : « TRUST BUT VERIFY ». Par conséquent, il sera créé une Inspection Générale des Finances (IGF).

Réformes économiques

  • Désengagement progressif de l’État du secteur productif
  • Mutualisation des efforts par la mise en commun des ressources
  • Accélération de l’industrialisation
  • La lutte acharnée contre les tares de la société
  • Lutte accrue contre le détournement des fonds publics
  • Lutte acharnée contre la corruption grâce à l’adoption de nouvelles lois
  • Lutte acharnée contre le délit d’initié grâce à l’adoption de nouvelles lois
  • Lutte acharnée contre l’enrichissement illicite ou délit d’apparence grâce à l’adoption de nouvelles lois

Les grands défis à relever

Le défi de l’éducation

L`éducation demeure une autre priorité des priorités pour faire du Cameroun une puissance éducative au service de son progrès économique, social et humain. Le Cameroun a un défi à relever concernant l`éducation-formation et le développement du capital humain. Pour cela nous devons entreprendre la réforme de la politique d`éducation-formation et de recherche scientifique en vue d`en améliorer la qualité afin de l`adapter à nos besoins immédiats et futurs et aux exigences du monde moderne. Ces réformes doivent avoir pour socle, les valeurs républicaines pour l’éducation, à savoir, l’exigence, l’excellence et le sérieux. Cette politique doit être capable de donner à la fois aux individus les moyens de leur épanouissement et à la société ceux de la maîtrise de son développement. Il faut redresser et remobiliser l`éducation et de la formation de base avec pour objectif d’atteindre une scolarisation à 100% dans 10 ans.

Dans le cadre général de l’éducation au Cameroun, les mesures phares qui suivent vont être appliquées :

  1. La gestion au quotidien des établissements d’enseignement secondaires devra être faite sous l’autorité des communes ou au plus des régions. Toutefois, c’est le ministère de l’éducation qui sera chargé de fixer les standards et d’organiser les examens
  1. Au niveau de l’enseignement supérieur, les recteurs ou présidents d’Université ne seront plus nommés par décret, mais devront plutôt être élus par leurs collègues. L’État n’étant là que pour s’assurer que les standards sont respectés.
  1. Notre système éducatif devra impérativement sortir de la prison coloniale, et jouer le même rôle que l’éducation joue dans les pays dits avancés, c’est- à -dire devenir notre arme la plus puissante pour résoudre nos problèmes. Nous ne pouvons pas demander à notre jeunesse de résoudre nos problèmes si, très tôt à l’école, nous ne les instruisions pas au préalable à y réfléchir et à s’y impliquer. En clair:
  1. Nous devons nous débarrasser du système archaïque qui consiste à maintenir des formations que l’on dispense dans des écoles comme l’ENAM, l’école Normale, l’ESSTI et bien d’autres en dehors du circuit ordinaire de l’Université, car rien ne justifie cette démarche. En effet, il n’y a rien que l’on enseigne dans ces écoles que l’on ne peut enseigner à l’Université. Par contre, en ouvrant ces filières au plus grand nombre, l’Etat augmenterait ses chances de recruter de grandes compétences écartées par les concours. Ceci se fera en articulant et en construisant notre système éducatif autour de la résolution de ces problèmes ; sans balayer l’aspect culture générale de l’éducation, nous ne devrions à aucun moment perdre de vue nos objectifs. Il y aura bien sûr des ajustements et des corrections, mais c’est ce que tous les « grands » pays du monde font.
  1. Au niveau de l’éducation civique, l’État va introduire la formation militaire comme partie intégrante de notre éducation, de sorte qu’à terme, tous les camerounais soient des officiers de réserve prêts à répondre à l’appel au combat. Ce qui devrait réduire le personnel militaire professionnel à un nombre limité de brigades et d’unités spécialisées capables d’exécuter des tâches spécifiques qui justifieraient leur existence permanente, allégeant ainsi la charge d’entretien par l’État d’un effectif pléthorique des forces armées, sans pour autant réduire notre capacité de réaction en cas d’attaque ennemi. Chaque camerounais devrait accomplir un certain nombre d’heure de service national avant l’entrée en classe de première ; subir un entrainement direct au combat en classes de première et terminale dont le succès lui garantirait des études gratuites ou des frais de scolarité réduits à l’université. Au niveau de l’université, deux cours de spécialisation militaire doivent être exigés comme faisant partie intégrante de tous les cursus aboutissant à un diplôme. L’instruction militaire pourrait devenir une filière universitaire.

Le défi de la maîtrise scientifique et technologique.

La maitrise de la technologie est gage du développement industriel et la croissance d’un pays. La promotion de la recherche scientifique et la maîtrise des nouvelles technologies permettront de renforcer la compétitivité de notre économie, d`améliorer la qualité et la quantité de nos produits tout en consolidant notre capacité à maîtriser notre environnement naturel en vue du progrès social et humain. Les applications de la science de technologie et de recherche de l’espace aux nécessités de base de la vie des camerounais apporte une meilleure maitrise de la santé, de l’éducation, de l’énergie, de la sécurité alimentaire, et de la gestion environnementale. Elle est critique pour le développement de notre pays. Une grande part de la croissance récente de l’Afrique peut être liée indirectement à la recherche scientifique et surtout la recherche spatiale.

En particulier, la technologie satellite a joué un rôle dans la télécommunication, de la radiodiffusion et du GPS traçant à la prévision météorologique pour la surveillance d’agriculture et de climat. L’objectif n’est pas encore de découvrir l’univers, ou de réinventez ce qui est déjà connu, mais de l’apprendre correctement. Il sera par conséquent créé un office national de la Recherche scientifique pour l’Innovation, et pour le Développement des Technologies nouvelles.

Presque chaque secteur aujourd’hui emploie la technologie de la science de l’espace. Les téléphones portables, des activités agricoles, et l’aviation sont des exemples vivants. Si nous voulons employer les applications, nous devons connaître la partie dure de la science. Posséder un satellite aide à capturer des images en temps réel, permettant à une équipe d’analystes de surveiller des mouvements d’un groupe terroriste comme Boko Haram par exemple. Par ailleurs, nos zones frontalières sont plus protégées. Au vu de cette analyse, mon gouvernement va lancer un programme d’espace par la création de l’académie nationale de la recherche et le développement de l’espace et de la technologie.

Le Cameroun pourra ainsi lancer son premier satellite dans l’espace, capable de fournir des images à haute résolution pour surveiller les terres cultivables, et donner une meilleure couverture audiovisuelle et d’Internet. L’objectif final sera d’ailleurs la création d’une industrie d’espace qui pourra être commercialisée. L’autre rôle de l’agence sera d’adapter l’enseignement de la recherche et le développement de l’espace et de la technologie avec ses applications commerciales pour mener les efforts civils d’exploration d’espace de la nation.

La place des jeunes

Notre jeunesse doit refuser la zombification où on veut l’enfermer par le biais des jeux du hasard, de la bière et de l’hypnotisme de certaines églises dites réveillées. L’un des grands volets de mon projet, c’est bien la question de l’emploi des jeunes. À ce niveau le constat est amer car, plus de 80 %de la population active et 85 % des chômeurs sont des jeunes.

Pire, il y a ces jeunes qu’on appelle, « JEUNESSE SACRIFIÉE », c’est-à-dire ceux-là qui n’ont ni travail, ni pu faire un concours parce que pendant plusieurs années et à l’époque où ils avaient encore l’âge, l’État n’avait lancé aucun concours. Pourtant nous savons tous que les jeunes et les femmes sont les vecteurs du développement d’un pays. À mon avis, il y a un travail de fond à faire dans le but de développer un système de production qui emploie les jeunes. À cet effet, l’État va faire de l’emploi des jeunes, la priorité des priorités. L’État va consacrer des dizaines de milliards à ce projet.

Cette politique devra se traduire par la création d’au moins cinq cent mille emplois pour les jeunes chaque année avec l’aide de l’Etat. Ainsi la promotion de l’emploi des jeunes par le gouvernement leur permettra de vivre de revenus suffisamment stables et rémunérateurs. Ces programmes de promotion de l`emploi des jeunes pourront être financés par les fonds sociaux nationaux sur de nouvelles bases.

Le programme de création de micro-entreprises et le programme d`insertion des jeunes ruraux devront être poursuivis avec des financements plus importants pour les projets individuels et collectifs. Il devra d’ailleurs être institué un programme appelé « affirmative action program » où tous ceux qui font parti de la communément appelée génération sacrifiée (ceux âgés de 33 à 50 ans) auront un statut privilégié dans l’octroi des financements des micros projets.

Mon gouvernement va envisager de mettre également en place un vaste programme d`aide à 1 500 jeunes pour la création de leur entreprise et à 2000 PME par an. Les jeunes déscolarisés, les jeunes du monde rural, les jeunes désœuvrés devront faire l’objet d’une attention particulière. Il devra être crée un système de microcrédits destiné spécialement aux jeunes. Parallèlement, le secteur privé devra être encouragé, grâce à des allègements des mesures fiscales, à participer à la création d’emplois. De nombreux autres secteurs, tels que l’agriculture, le tourisme, l’hôtellerie, les nouveaux métiers liés à la protection de l’environnement, pourront aussi fournir du travail à nos jeunes. Les non scolarisés devront être alphabétisés et ensuite bénéficier de ces fonds sociaux, et recevront tout comme les jeunes déscolarisés, des formations qualifiantes de courte durée dans le but d`assurer leur polyvalence, leur adaptabilité et leur mobilité sur le marché de l`emploi.

Les diplômés sans emploi devront autant bénéficier de formation complémentaire en cas de besoin pour concevoir des microprojets et créer des entreprises ou des micro-entreprises. Par ailleurs la promotion accrue de la formation technique et professionnelle devra conduire à la réhabilitation des centres et lycées professionnels existants et à la construction de nouveaux établissements au rythme moyen de 12 par an. Un accent particulier devra être porté sur la construction de collèges et lycées agricoles. La réalisation du plein emploi reposera aussi sur la flexibilité qu`autorise le code du travail en vue d`une plus grande compétitivité de l`économie garante de l`emploi salarié. L`emploi et l`auto-emploi comme moyens privilégiés pour lutter contre la pauvreté devront résulter de la croissance et des mesures spécifiques.

L’emploi

Pour relever le défi du développement économique et de la relance de l’emploi et ainsi rattraper l`important recul de l`économie camerounaise sous mon régime, il nous faudra porter le taux de croissance économique à un taux double du croît démographique et atteindre rapidement un taux de croissance à deux chiffres. Toutefois, le taux de croissance doit déboucher sur le développement humain et social. L`enjeu majeur sera donc, en définitive, la reprise et la mise en œuvre effectives des chantiers du futur.

Il existe 163 métiers au Cameroun, mais l’ironie du sort veut que nous nous retrouvions avec 5 000 ingénieurs 4 600 techniciens supérieurs. C’est comme avoir plus de docteurs que d’infirmiers dans un hôpital. Comme quelqu’un dirait : « too many chiefs, no indian ». Mon gouvernement fera de l’emploi, la priorité des priorités. Il y aura un changement radical et cette politique s’articulera sur la formation d’un vaste programme de création d’emplois.

Fuite des cerveaux

Il y a plus de 8200 médecins camerounais qui exercent hors du pays, mais 500 exercent en Belgique, 1500 en Allemagne, 3200 en France et 3000 aux États-Unis (Source: Pr Tetanye Ekoe). Quid des avocats, des ingénieurs, des enseignants? Ces têtes fuient le pays, pourquoi ? La réponse est qu’il n’y a pas de travail disponible pour eux, et même si on en trouve, la rémunération ne permet pas à son homme de vivre décemment. C’est pour résoudre ce problème que nommerait un ministre délégué en charge de la diaspora pour créer un dynamisme dans les rapports avec les compatriotes expatriés.

Le monde rural, poumon de notre économie

La prospérité de notre pays repose en grande partie sur l`agriculture. Il faut donc apporter rapidement des solutions concrètes aux problèmes qui se posent dans ce secteur, car il faut y mettre de l’ordre. C`est pourquoi une de ses priorités majeures doit être de sortir le paysan de la pauvreté et de la misère notamment par un encadrement technique rapproché, des mécanismes adéquats de financement de la production et des prix rémunérateurs. La modernisation du secteur de l`agriculture, générateur de richesses et d`emplois, sera aussi un des axes prioritaires de notre politique agricole.

L’industrie agroalimentaire

Nous devons accorder une place de choix non seulement à l`autosuffisance alimentaire mais aussi et surtout à l`agro-industrie. Pour faciliter la mise en œuvre de cette politique, cinq innovations majeures seront nécessaires. L’État devra :

  1. Garantir la sécurité foncière de l’agriculteur par la création d’un statut de l’agriculteur, qui lui permettra par exemple de bénéficier de subventions du gouvernement en cas de catastrophes naturelles ;
  1. Avec le concours du Parlement, adopter un code foncier et un plan foncier appelé plan de zonage des terres agricoles, qui donneront des titres de propriété avec la délimitation de leurs parcelles. Ces titres ne seront donnés qu’à ceux qui resteront au village pour y développer l’agriculture. L’objectif étant de leur donner la possibilité d’obtenir des financements avec comme aval ou hypothèque, justement ces titres de propriété. Cette politique pourra à terme, résoudre partiellement la réduction du phénomène d’émigration vers les centres urbains ;
  1. Assurer le financement du secteur agricole par des mécanismes de crédits sectoriels et de fonds sociaux agricoles. Il devra inciter la création des caisses locales de crédit agricole. L’objectif final pour l’État étant de faire de l’agriculture le fer de lance de la relance économique, en créant les conditions pour l’augmentation de la production agricole, la diversification, la conservation et la transformation ;
  1. Encourager l`agriculture intensive par la mécanisation et l`utilisation de nouvelles méthodes culturales. Ainsi il doit être créé une agence de la mécanisation agricole chargée non seulement de proposer des solutions, mais aussi de guider le Gouvernement dans son programme de vulgarisation de la mécanisation de l’agriculture au Cameroun. Cette agence devra aussi être chargée de faire le suivi de cet effort de mécanisation et en faire les rapports au Gouvernement ;
  1. Assurer la promotion d’une agriculture moderne, une agriculture respectueuse de l’environnement en s’assurant le transfert des innovations. Dans ce cadre, des dispositions seront prises pour freiner la destruction accélérée des milieux naturels, notamment des forêts, des espèces végétales et animales qui assurent la biodiversité. Pour y arriver, mon gouvernement mettra à la disposition des agriculteurs des plants et des semences sélectionnés, des engrais et fertilisants pour améliorer la productivité des surfaces cultivées et mettre progressivement fin à l`agriculture itinérante sur brûlis, grande consommatrice d`espaces et notamment de forêts. A cet égard, la recherche scientifique au service du développement agricole devra bénéficier d`un financement plus important et constituera 1 % du budget dans un premier temps, puis 1% du PIB pour la recherche-développement ;
  1. Procéder à la maîtrise de l`eau sur l`ensemble du territoire, pour son utilisation à des fins agricoles, pastorales et halieutiques. Dans ce cadre, la construction des retenues d`eau, des barrages agropastoraux, des étangs piscicoles des canaux d’irrigation devra être subventionnée par l’État. Il devra d’ailleurs être créé à cet effet une agence d’aménagement des périmètres hydro agricoles.
  1. Réformer les filières et organisations professionnelles agricoles, notamment les nouvelles structures de gestion nées de la libéralisation des filières café-cacao par leur refonte totale. Celle-ci devra déboucher sur un nouveau mécanisme de stabilisation des prix essentiellement contrôlé par les producteurs et les autres acteurs de la filière.

La place de la femme dans la société et le rôle de la famille

Nous savons ce que les femmes représentent dans notre société. Elles travaillent beaucoup. Elles sont nos mères. Elles élèvent nos enfants. C’est elles qui s’occupent de la maison. Elles sont commerçantes, femmes d’affaires, chefs d’entreprises, vendeuses de produits vivriers. Elles prennent des initiatives. Mais elles ne sont pas aidées. Cette situation doit changer. Une société harmonieuse, c’est une société qui respecte la dignité de la femme et qui reconnait la force que la femme représente.

Pour moi, la famille est une priorité parce qu’elle est partie prenante de ces actes de solidarité et elle contribue, au sens large du terme et de façon déterminante, à notre équilibre social. En Afrique, tout le monde sait ce que représente la famille. C’est le lieu de la solidarité. Cela est d’autant plus vrai qu’aujourd’hui le pays est confronté à des difficultés énormes. Sans cette solidarité́ que nous pratiquons tous, on se demande ce que nous serions devenus. Nous devons donc prendre un certain nombre de mesures en faveur des familles sous forme d’aide à la santé, au logement et à la prise en charge des enfants abandonnés. Une bonne politique de la famille signifie, une lutte acharnée contre la vie chère. L’État doit continuer son engagement dans la réduction des prix des biens de consommation courante et en faisant jouer un rôle actif à la concurrence. Les camerounaises et les camerounais en ont assez des augmentations intempestives des prix que rien ne justifie réellement. Une bonne politique sociale, ce sont des actes de solidarité à l’égard des familles et des personnes handicapées.

Le système de santé républicaine

Le développement de notre système de santé aura pour but de le rendre accessible à tous, et éradiquer les grandes endémies. Dans ce cadre, les questions relatives aux infrastructures sanitaires et à leur gestion feront l`objet d`une redéfinition des rôles respectifs de l`État, de la Région et du secteur privé. Mais déjà, la gestion au quotidien des hôpitaux départementaux et régionaux, ainsi des dispensaires, sera rétrocédée aux régions et aux communes.

Le système judiciaire

La justice républicaine est un outil indispensable pour la réussite. Il faut réconcilier notre justice avec la société camerounaise parce qu’elle ne répond pas à nos attentes. Pour ce faire, elle doit être équitable, efficace et rapide. Il en va de sa crédibilité. Il faut redonner ses titres de noblesse à notre système judiciaire pour renforcer son indépendance, reconstruire sa crédibilité et son efficacité.

Politique extérieure

Selon Fidel Castro, les États-Unis et l’Union européenne ont jugé avec « cynisme », que l’heure était venue de régler les comptes avec les deux grandes nations que sont la Russie et la Chine, ceci pour recréer un monde mono polaire. Ces deux pays avaient réussi la prouesse de mettre fin à l’ordre colonial et impérialiste imposé au monde par l’Europe et les États-Unis. Mais le cynisme est devenu un symbole de la politique impérialiste, et il existe des gens sans scrupules, apparemment beaucoup, disposés à tuer pour défendre des privilèges honteux. Pour cela, ils ont décidé d’utiliser l’Otan pour déclencher des guerres. Une nouvelle et répugnante forme de fascisme est en train de surgir avec une force notable dans cette période de l’histoire humaine. Mais nous ne pouvons pas être associés dans cette dangereuse entreprise. Nous devons rester un pays bien présent dans sa diplomatie, mais être réellement non aligné.

Réflexion finale

La promotion des valeurs républicaines telles la transparence, l’équité, la modernité, fonde la nouvelle société que je propose aux camerounaises et aux camerounais de construire. Parce qu’un travail fait avec ces principes crée la richesse, l`emploi, la prospérité et le bien-être. Le culte du travail bien fait dans la transparence, la discipline, la persévérance dans l`effort, le mérite personnel, l`excellence et la créativité, sont les ressorts indispensables à la sortie de crise et au redressement de notre pays.

Notre nation doit être aux avant-postes de la défense des libertés et des droits de l`homme consignés dans notre constitution pour édifier l`État de droit dont rêvent les camerounais soucieux du respect de la dignité de la personne. Le renforcement de la démocratie apaisée pour la promotion de notre cohésion nationale en vue de reconstruire la confiance, l`espoir et la prospérité devront être le socle de notre contrat social. Ce serait formidable si nous utilisions cette mauvaise passe pour établir une feuille de route. Je crois que le défi que nous avons est celui de se mettre en tête qu’en tant que joueur de l’équipe « CAMEROUN », nous ne sommes rien d’autres que des serviteurs de notre pays. Nous devons porter les rêves et les aspirations de notre nation. Ce n’est pas l’individu, mais le collectif qui compte. Ce sont plus de 20 millions de Camerounais, mus par une feuille de route qui prévoit un système, un style, une philosophie et des méthodes que nous pouvons définir dans nos objectifs.

Le pardon des offenses, l`esprit civique, le refus de la corruption et de la facilité, le culte de la paix, de la discipline et de la solidarité dans la recherche de l`excellence devront être la base du comportement du camerounais nouveau dans la nouvelle société camerounaise que je propose qu’ensemble, nous bâtissions. Le progrès de notre pays et son développement durable requièrent de tous, jeunes, vieux, hommes et femmes, le respect de la chaine des générations dans le partage des responsabilités.

Bientôt je vais publier ma pensée et mes propositions détaillées dans mon livre qui va paraître en début de l’année 2016.

Quand il s`agit du Cameroun, il n`y a pas de camp. Ensemble, nous allons réussir. Ensemble, nous allons gagner ce pari. Unis, nous le pouvons, sous la bannière de la COALITION ARC-EN-CIEL que je propose de créer. Si nous le voulons et le décidons. Si nous restons divisés c’est l’échec total. Le choix est le notre. Alors faisons donc renaître l`espoir. Faisons renaître le Cameroun de l`espérance, le Cameroun fraternel, solidaire et prospère en vue du progrès pour tous et du bonheur pour chacun. Nous pouvons le faire. J’en suis convaincu.

Ma profession de foi

Moi, président, je ferai du Cameroun un pays moderne aux valeurs républicaines. Et voici ce que seront mes premières décisions :

  • Signature d’un décret doublant le salaire minimum au Cameroun
  • Paiement immédiat des arriérés des ex employés des sociétés d’état
  • Organisation d’un dialogue national pour l’adoption d’un code électoral consensuel et dépôt au parlement d’un projet de loi portant création d’un nouveau code électoral au Cameroun, loi qui aussitôt adoptée sera entérinée par voie référendaire ;
  • Dépôt au parlement d’un projet de loi portant création d’une monnaie camerounaise, loi qui aussitôt adoptée sera entérinée par voie référendaire ;
  • Dépôt au parlement d’un projet de loi portant abrogation de l’articles 31 de la loi du 11 juin 1968, libérant de sa nationalité, tout camerounais qui acquiert une seconde nationalité ;
  • Dépôt au parlement d’un projet de loi portant sur la dépénalisation des délits de presses.
  • Dépôt au parlement d’un projet de loi portant renforcement de la loi sur la repression des pratiques homosexuelles au Cameroun

Si ces projets de loi sont rejetés par l’ancien parlement, je serai obligé de dissoudre immédiatement cet organe institutionnelle et d’organiser des élections pour obtenir un mandat du peuple camerounais.

Vive la jeunesse camerounaise

Vive la femme camerounaise

Vivent nos forces de sécurité et de défense

Vive le Cameroun

Que l’espoir renaisse

Je vous remercie

Yaoundé le 1er décembre 2015-12-02

Fabien Assigana

Acteur sociopolitique

Futur candidat à la prochaine élection présidentielle

Email: assigana2018@yahoo.fr

Téléphones: +237 676 53 09 51 / +237 699 82 30 67 / 242 19 44 29

Blog: Assigana-2018.over-blog.com

Tweeter: @assigana_2018

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