Ils étaient 14 candidats au départ de la course.
Mais à trois jours de la présidentielle, l’un d’eux a désisté au profit du président Idriss Déby.
Les militaires et les nomades votent ce samedi.
Le président Déby est au pouvoir depuis le 1er décembre 1990, après avoir renversé Hissène Habré par les armes.
Le président sortant avait remporté tour à tour la présidentielle de 1996, 2001, 2006 et 2011.
Dans leurs choix stratégiques, la plupart des candidats ayant de ‘’moyens’’ pour battre campagne sur le plan national avaient commencé par l’intérieur du pays.
Les grands meetings de clôture ont été organisés dans la capitale au dernier jour, vendredi.
Le président Déby, soutenu par 108 partis et présenté comme le candidat de ‘’l’Alliance’’ a animé son dernier meeting au Stade Idriss Mahamat Ouya.
Déby a profité de l’occasion pour railler ses détracteurs et montrer sa bonne santé.
‘’Ceux qui disent que Déby est malade, me voilà débout…et je saute. D’ailleurs ceux-là, je vais les enterrer avant de mourir’’, a lancé le président-candidat devant des milliers de ses candidats.
Il promet de remporter la présidentielle dès le premier tour.
Le leader de l’opposition, Saleh kebzabo a pour sa part tenu son dernier meeting à la ‘’place de la Nation’’.
M. Kebzabo promet de battre M. Déby.
‘’ Il (Déby) dit que même s’il perd, il ne va pas quitter le pouvoir, alors, est-ce que vous allez le laisser ?’’, s’adresse Saleh Kebzabo à la foule.
Non, répond cette dernière, à l’unisson.
Depuis janvier, Idriss Déby assure la présidence tournante de l’Union africaine.
Lors d’une conférence de presse à N’Djamena, l’ancien président malien, Dioncounda Traoré, chef de la mission d’observation de l’UA a déclaré : ‘’nous sommes venus pour observer, nous ne sommes pas venus ici pour nous mêler de manière intempestive de tout ce qui se passe dans ce pas’’.
La présidentielle de dimanche se déroule alors que cinq leaders de la société civile qui protestaient contre le cinquième mandat de M. Déby sont en prison.
Arrêtés pour tentative de troubles à l’ordre public, Mahamat Ibédou, Nadjo Kaina, Younous Mahadjir et Céline Narmadji ont comparu pour la deuxième fois à l’audience le 7 avril.
Le parquet a requis contre eux six mois de prison ferme.
Le verdict est attendu le 14 avril.
Environ six millions d’électeurs scelleront le sort de celui qui va présider aux destinées du pays pour les cinq prochaines années.
La commission électorale nationale indépendante (CENI) assure que les résultats provisoires du scrutin seront donnés dans les quinze jours suivant le vote.
Comments
0 comments