Au Zimbabwe, Emmerson Mnanagagwa a dévoilé la composition de son gouvernement. Pas de révolution en vue, le nouveau président a surtout tenu à remercier ceux qui ont œuvré à son ascension, anciens militaires et vétérans de la guerre d’indépendance. En revanche, l’opposition reste à la porte.
Les attentes étaient élevées, et beaucoup font part de leur déception après l’annonce du nouveau gouvernement zimbabwéen.
La Zanu-PF est toujours aux commandes et l’opposition n’a pas eu voix au chapitre, alors que certains pariaient sur un gouvernement d’union nationale pour conduire le pays aux élections.
Au contraire, Emmerson Mnangagwa a surtout tenu à récompenser ses alliés militaires, en nommant deux hauts gradés aux Affaires étrangères et à l’Agriculture.
Quant au général Chiwenga, à la tête de l’opération militaire qui a conduit à la chute de Robert Mugabe, il est pressenti pour occuper le poste de vice-président, encore en suspens.
Le principal changement, c’est la disparition du ministère de l’Indigénisation de Robert Mugabe, chargé de faire appliquer la loi qui oblige les entreprises étrangères à céder la majorité de leurs capitaux à des investisseurs nationaux.
La composition de ce nouveau gouvernement reste très controversée et de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme l’ont critiquée ouvertement. Elles appellent maintenant la société civile et l’opposition à se concentrer sur les élections de 2018.
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