Le président Ibrahim Boubacar KEITA poursuit ses concertations sur le projet de révision constitutionnelle qui divise les Maliens. La plateforme qui exige le retrait du texte a lancé un ultimatum au chef de l’Etat.
« Nous attendons de cette rencontre que le président, enfin réalise, qu’on ne peut pas organiser de referendum dans ces conditions et qu’il retire ce projet de révision constitutionnelle. C’est une question de responsabilité pour la plateforme. Nous estimons, membres de la plateforme, qu’en tant que citoyens du Mali, nous ne pouvons pas accepter que la loi fondamentale soit violée. »
Si les partisans du « non » répondent volontiers à l’invitation du président KEITA, c’est sans trêve cependant dans la préparation de leurs prochaines activités de contestation. Il faut dire qu’à ce jour tout oppose les deux camps. Seul point d’accord, il ne faut pas priver les maliens de leur droit de vote. Sauf que pour la plateforme, aller au referendum pendant qu’une bonne partie du territoire n’est pas sous le contrôle de l’Etat contribuerait à cela, tandis que pour le chef de l’Etat c’est vouloir empêcher la tenue du scrutin qui est contraire aux règles démocratiques. Ibrahim Boubacar KEITA
« Nul ne peut aujourd’hui dire qu’il s’oppose à ce que le peuple malien exerce son droit à dire son opinion, son avis, donc son droit de vote. Or, dire aujourd’hui qu’il n’y aura pas de révision constitutionnelle, que cela ne pourrait se faire que sur des violences et que l’on en appelle, est séditieux quelque part, n’est pas républicain et antinational. Il faut le dire. En tout cas contraire au droit. »
Entre les deux camps, le dialogue s’annonce serré et la rue bamakoise sous l’impulsion du camp du « non » se prépare à une nouvelle ébullition : Une marche d’envergure est prévue ce mercredi à l’expiration de l’ultimatum.
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