L’Union des populations du Cameroun (UPC), la plus vieille formation politique du pays, a commémoré mardi 10 avril 2018, le 70è anniversaire de sa création, a constaté APA.Une commémoration « en demi-teinte » pour le parti nationaliste, rongé par des divisions et des guerres de leaderships, avec au moins, quatre tendances qui s’affrontent ouvertement et revendiquant chacune « la légalité et la légitimité ».

Dans une section au quartier Nkongmondo dans le 1er arrondissement de Douala, là où naquit l’UPC le 10 avril 1948, militants et sympathisants se sont rassemblés pour « commémorer dans le calme, l’unité et le recueillement », l’anniversaire « du parti historique ».

Pour certains militants de « l’âme immortelle du peuple camerounais », la « lutte pour la vraie indépendance doit se poursuivre », convaincus que « l’indépendance octroyée le 1er janvier 1960 par la France qui a imposé ses suppôts à la tête du Cameroun n’a aucun sens ».

L’UPC qui n’a pas oublié « des pires atrocités commisses par la France sur les leaders, les militants, sympathisants et tout le peuple camerounais » pendant la « guerre d’indépendance » pense qu’il est temps que « les vrais compatriotes se lèvent comme un seul homme pour donner au Cameroun et aux Camerounais, toute leur dignité ».

« En programmant la mort du secrétaire général Ruben Um Nyobè et de ses camarades, le pouvoir colonial français a entraîné le Cameroun dans un labyrinthe où il faudra en sortir vaille que vaille pour construire notre pays », ont déclaré des Upécistes.

Au sujet de la crise anglophone avec des positions tranchées pour la sécession du pays, l’UPC pense que si « l’on avait écouté les dirigeants qui prônaient d’abord la réunification des Cameroun de culture anglophone et francophone, puis l’indépendance du pays unifié, l’on n’en serait pas là aujourd’hui ».