Par Vincent-Sosthène FOUDA
Notre système politique, celui en place au Cameroun semble s’être donné un seul objectif, occuper la place et laisser le pays dépérir et les populations mourir de leur bonne mort. Le dernier réaménagement gouvernemental est là pour le prouver. 14 ministres et assimilés ont donc rejoint la barque stable du RDPC afin de permettre aux copains et coquins d’avoir les deux mains dans le pot de miel. Les médias rivalisent de « Unes », d’hyperboles et autres superlatifs pour nous présenter les nouveaux mammouths et bourreaux de la Nation :
« Un agrégé à la culture », « la chute d’un super flic », « Amadou Ali détient le record de longévité », « le dossier de la qualité est une urgence pour le nouveau ministre de l’Industrie des mines et du Développement technologique »… quand on lit ce dernier article on se demande pourquoi ce super nouveau ministre ne prend pas plutôt la direction générale de l’ANOR qui s’occupe du jugement des Normes et de la Qualité dans notre pays !
« Biya scelle le sort des récalcitrants »… non, presqu’aucun média n’a trouvé le moyen de traiter des chantiers que laissent les ministres sortants, des chantiers qui attendent ceux et celles qui arrivent… Nous sommes inondés des photos des remerciements, des agapes, des messes des remerciements ! Peut-être certains l’ont-ils fait ? A ceux-là, je lève mon chapeau. Aux autres, ce n’est pas un reproche, au point où nous en sommes, nous n’attendons plus que l’enterrement collectif et au plus vite. Pas facile de demander de dénicher quelque chose de mieux dans ces esprits qui se sont enlisés depuis trop longtemps dans les marais de la faim, cette faim qui quand vous l’avez connu vous savez qu’elle est lourde, qu’elle vous aveugle.
Pourtant il y a des questions que nous ne devons pas éviter de nous poser. En prenant quelques têtes blanches qui nous quittent, oui, juste quelques questions… Qu’est devenu le social rentable avec ses 3 A de Catherine Bakang Mbock arrivée au gouvernement en 2001. Elle disait alors devoir Assister, devoir Accompagner et devoir Autonomiser ! Voilà les 3 A. Quel est donc le bilan de cette politique aujourd’hui ? Sous le règne de madame Bakang Mbock de nombreux enfants ont disparu dans les hôpitaux, pour la seule année 2011 les commissariats et brigades de gendarmerie ont enregistré 96 disparitions de nourrissons dans les hôpitaux publics. Où en sommes-nous avec le Code de la Famille au Cameroun ? 60 ans après les indépendances, c’est le Code Napoléon promulgué en 1804 qui est toujours en vigueur dans notre pays ! Maintenant que madame Bakang Mbock est déchargée de ses fonctions de ministre peut-être est-il temps de rouvrir le dossier du trafic des nourrissons dans notre pays ?
La vidéo ci-dessus montre que le gouvernement camerounais par son porte-parole a menti sur l’affaire Vanessa Tchatchou, le document ci-dessous le prouve aussi. Il y a les gens qui parlent et ceux qui agissent. Ceux qui parlent ne font que parler, ceux qui agissent font parler d’eux et surtout font avancer les dossiers pour que demain, le Cameroun soit un Etat de droit pour tous.
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