Le groupe EDF a confirmé mercredi 25 janvier qu’il allait répondre à l’appel d’offre lancé par Eskom, le fournisseur sud-africain d’électricité. Pretoria compte acquérir jusqu’à huit réacteurs nucléaires d’ici 2030, d’une capacité de 9.600 mégawatts. En concurrence pour ce contrat : la France, la Chine et la Russie.
Il ne s’agit pour l’instant que d’une déclaration d’intention, une première étape dans l’appel d’offres lancé par Eskom. EDF et la filière nucléaire française ont jusqu’à fin avril pour envoyer une proposition détaillée.
Pretoria souhaite plus d’informations notamment sur l’aspect financier : combien coûte une centrale française ? Quel est le financement proposé ? Quelles sont les économies d’échelles ? Les emplois qui seraient créés ?
Après cela, il n’y a aucun calendrier. Et pour cause : le nucléaire divise y compris au sein du gouvernement, notamment en raison de son coût élevé. Le projet est évalué à plus de 40 milliards d’euros.
Le temps presse
Le président Jacob Zuma, qui pousse pour la construction d’un parc de centrales nucléaires, doit quitter la présidence de l’ANC, le parti au pouvoir d’ici la fin de l’année. Selon son successeur, le projet pourrait à nouveau être remis en cause.
Une chose est sure : l’Afrique du Sud est pressée par le temps. 90% de son électricité provient de centrales à charbon vieilles de 40 ans et qui arrivent en fin de vie. Et il faut plus de 10 ans pour construire une centrale nucléaire
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