Le musicien canadien Leonard Cohen, poète mélancolique, compositeur et artiste légendaire, est décédé jeudi 10 novembre à l’âge de 82 ans. C’est son entourage qui l’a annoncé sur la page Facebook du musicien.
Un symbole de la génération post-soixante-huitarde disparaît. On doit à ce chanteur à la voix grave et aux textes sombres, certains des hymnes les plus envoûtants de ces dernières décennies, parmi les plus connus « Hallelujah »,repris plus de 120 fois.
Une carrière de plus de 50 ans
Né à Montréal en 1934, Leonard Cohen se lance à l’âge de 30 ans dans la chanson. Après des études littéraires et après avoir publié quelques reccueils, sans grand succès. C’est la musique qui va lui offrir une réussite inespérée.
Plusieurs générations ont fredonné et dansé sur ses titres les plus célèbres. Avec sa voix grave, toujours murmurée, Leonard Cohen s’interrogeait sur la nature de l’Homme et de Dieu.
« Suzanne » ou « So Long Marianne » illustrent, en 1967, un premier recueil de chansons marquées par le mal-être et le dépit amoureux.
A la fin des années 60, un nouvel album, plus sombre mais plus country, le propulse vers les sommets avec notamment « Bird on the Wire » repris par de nombreux artistes comme Johnny Cash ou Joe Cocker.
Nombre de textes de Leonard Cohen mêlent l’imagerie religieuse, le thème de la rédemption, et le désir sexuel. Ils ont recueillis aussi bien un succès critique que populaire. Les œuvres du chanteur et compositeur ont souvent été comparées à celles de Bob Dylan.
Un artiste hanté par la mort
Sa dernière tournée, de 2008 à 2013, l’emmène dans le monde entier et c’est un triomphe, mais l’artiste est fatigué, et toujours autant hanté par la mort. Un thème plus que jamais décliné sur son 14e et dernier album, You Want it Darker, album sorti le 21 octobre 2016, très sombre, sorte de dernier testament. Il avait confié au magazine The New Yorker : « Je suis prêt a mourir, j’espère juste que ce ne sera pas trop inconfortable. »
Il a reçu une pluie d’hommages sur le réseau social Twitter, il a notamment été salué par le Premier ministre canadien, Justin Trudeau.
La musique de Leonard Cohen était comme nulle autre, mais a pourtant transcendé les générations. Le Canada et le monde pleurent son départ.
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) 11 novembre 2016
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