Une série de trois attentats faisant plusieurs victimes a secoué le pays au cours du weekend
Une fois de plus le Kenya a été frappé par une série d’attaques. De sources concordantes les islamistes ont visé le nord-est du pays, le village de Bulagolol, celui de Mangai et le camp militaire de Baure ont été ciblés. Trois opérations très différentes les unes des autres. A Mangai les attaques ont été organisées par des shebabs somaliens. Selon les médias locaux, les assaillants étaient une soixantaine. Ils auraient rassemblé des habitants dans une mosquée et organisé une prière de trois heures. D’après un chef local, les islamistes shebabs auraient ensuite saccagé un dispensaire, brûlé les matelas d’une école et pris la fuite. A Bulagolol, le journal Daily Nation rapporte qu’une dizaine d’hommes ont tiré sur des ouvriers en train de construire une mosquée avant de s’enfuir à l’arrivée des forces de l’ordre. Mais l’attaque la plus spectaculaire a visé le camp militaire de Baure. Selon la police, les assaillants étaient environ 200 et ont engagé le combat avec l’armée. Onze shebabs et deux soldats ont été tués. Cette vague d’attentat fait revenir dans les memoires l’attaque de l’université de Garissa. Le 2 avril dernier l’université de Garissa a été attaquée un groupe islamiste somalien Al-Shabbaab. Cette attaque a ciblé les étudiants de confession chrétienne de l’université de la ville elle avait fait 152 tués, dont 142 étudiants, 3 policiers, 3 militaires, et 4 terroristes. C’est l’une des attaques les plus meurtrières des chebab.
Depuis 2011 les combattants du groupe islamiste somalien Al-Shabbaab multiplient les attentats sur le territoire kényan . Ces attaques vont jusqu’à Nairobi et sur la côte touristique du pays, notamment à Mombasa principal port d’Afrique de l’Est. Ils ont ainsi revendiqué l’assaut contre le centre commercial Westgate de Nairobi en 2013 qui avait fait 67 morts et une série de raids sanglants contre des villages de la côte kényane en juin et juillet 2014 (au moins 96 personnes exécutées). Les zones kényanes situées le long des 700 km de frontière avec la Somalie – particulièrement les régions de Mandera et Wajir (nord-est) ainsi que celle de Garissa sont aussi régulièrement la cible d’attaques. Pour faire face à la menace le président kényan Uhuru Kenyatta soutient que les combattants du groupe islamiste somalien shebab, ne réussiront pas à instaurer un califat au Kenya. Son pays fera tout pour défendre son mode de vie. Pour y faire face il compte combattre le radicalisme, dans les écoles coraniques, dans les maisons et dans les mosquées.
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