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Kabila évoque une possible modification de la Constitution

Le président de la République démocratique du Congo a, selon des diplomates, indiqué qu’il ne pourrait pas briguer un troisième mandat mais que la Constitution congolaise pourrait être révisée. Il l’a mentionné pendant qu’il discutait avec les membres du Conseil de sécurité des Nations unies.

« Le Conseil de sécurité des Nations Unies a demandé au président Kabila de confirmer qu’il ne se présentera pas à l’élection. Il a dit que la Constitution était claire sur le troisième mandat mais elle (Ndlr, la Consitution) pourrait être amendée », indique dans un message posté sur Twitter le Conseiller politique à la Maison du Royaume-Uni auprès de l’ONU, M. Stephen Hickey qui a pris part aux discussions entre le Chef de l’Etat congolais et la délégation des Nations unies.

Le porte-parole du gouvernement congolais, M. Lambert Mende, indique de son côté que M. Kabila a rappelé dans des termes « percutants et simples… qu’il est un homme qui n’a jamais violé un engagement et souhaiterait que les membres du Conseil de sécurité des Nations Uniesaient plus un esprit ouverts avant de se prononcer sur la question congolaise… et considèrent ce qui convient aux Congolais ».

Poliment congédiés

Selon M. Mende, le président Kabila a souhaité que « cette 13e visite du Conseil de sécurité soit la dernière. Dès il y a vraiment un problème, ils peuvent visiter », a rapporté Mende dans un entretien téléphonique avec le Site d’Information Atualité.CD.

Le président Kabila a rappelé aux membres du Conseil de sécurité que Patrice Emery Lumumba, le premier Premier ministre congolais démocratiquement élu, était enlevé à Kinshasa en 1960 en présence d’une mission des Nations unies et a été tué plus tard à Lubumbashi. Il y a donc un problème, a soulevé M. Kabila, selon le porte-parole du gouvernement.

Le diplomate anglais, Stephen Hickey, révèle, de son côté dans un autre tweet que le Chef de l’Etat congolais s’est étonné de l’intérêt du Conseil de sécurité des Nations unies sur les violations de la Constitution en RDC alors que beaucoup d’autres violations sont perpétrées dans la région.

« Nous avons rappelé que la RDC est à un moment charnière de son histoire, une transition pacifique doit conduire à des élections apaisées », a déclaré à la presse l’ambassadeur de France auprès des Nations unies, François Delattre, à l’issue de l’entretien de plus d’une heure et demie que les 15 membres du Conseil de sécurité ont eu avec M. Kabila.

M. Delattre a également lancé un appel à la responsabilité de tous les acteurs politiques congolais: « Il revient aux forces vives de maintenir le pays sur le chemin de la paix », a-t-il dit.

Vendredi, l’ONG Human Rights Watch (HRW) avait appelé cette délégation à dénoncer « la répression politique » en RDC « pour éviter une crise de large envergure ».

La RDC traverse une crise politique profonde depuis la réélection du président Kabila en 2011 au terme d’un scrutin contesté. La crise a été aggravée par le report à avril 2018 de la présidentielle qui devait se tenir avant la fin 2016.

Ce renvoi a été décidé en octobre dernier par la majorité présidentielle et une frange minoritaire de l’opposition. La majeure partie de l’opposition a rejeté cet accord issu d’un « dialogue national » et plaide pour la tenue du scrutin en 2017.

Le président Kabila a invité la délégation à « écouter les Congolais et à les aider à trouver une solution telle que les Congolais le conçoivent », « parce que la situation est très complexe », a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement Lambert Mende.

« L’accord du 18 octobre doit être considéré comme le socle, le point de départ, la pierre angulaire vers laquelle la communauté internationale doit agir pour ramener tout le monde » a un compromis, a-t-il ajouté.

Les membres du Conseil de sécurité doivent rencontrer plusieurs acteurs de la société congolaise à Kinshasa et dans l’est du pays.

M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et son mandat expire le 20 décembre. La Constitution lui interdit de se représenter mais le chef de l’État est resté silencieux sur ses intentions et son avenir politique. Ses détracteurs craignent qu’il ne cherche à s’accrocher au pouvoir ou brigue un nouveau mandat.

Depuis janvier 2015, l’opposition et les mouvements citoyens congolais ont multiplié les manifestations contre M. Kabila pour exiger son départ à la fin de son mandat, le 20 décembre, et la tenue de la présidentielle avant cette date, ce qui est aujourd’hui impossible.

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