Les populations riveraines ont découvert avec effroi ce week-end, la réactivation du phénomène des coupeurs de routes sur les axes routiers.
Axe routier Yaoundé –Bafoussam, un homme est abattu au volant de son véhicule dans la nuit de vendredi à samedi au lieu-dit « Premier dos d’âne du marché des pastèques ». Dans la nuit du dimanche, sur la nationale N° 3 (Douala –Yaoundé), non loin du péage d’Edéa, plusieurs véhicules ainsi que des bus des agences de voyage ont subi des attaques au jet de pierres. Si aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, plusieurs véhicules ont été endommagés, pare-brise et rétroviseur saccagés.
Le phénomène a retenu ce week-end end l’attention des pouvoirs publics. Aussitôt alerté par ces attaques aux projectiles sur plusieurs véhicules de transport commun, le gouverneur de la région du Littoral Samuel Dieudonné Ivaha Diboua a déployé sur le lieu des évènements, une équipe des forces de défense. Une démarche qui a abouti à l’interpellation de plusieurs suspects. Le patron de la région a tenu à rassurer les uns et les autres, non sans instruire aux chefs des villages des zones concernées, d’organiser des comités de vigilance.
Si les propriétaires d’agence de voyages en accord avec le Haut commandement des services de sécurité de la région du Littoral veulent rester sereins et continuer à desservir la nationale N° 3, il est à noter que ledit phénomène n’est pas en soi une réalité récente. La région du Nord Cameroun a été violement secouée pendant près d’une décennie par ces malfrats. De l’avis de certains observateurs de la scène nationale, cette résurgence de violence, d’attaques sur les automobilistes, tout comme les diverses formes de violence auxquelles sont soumises les populations ces derniers jours, sont symptomatiques du mal être dans lequel vivent les camerounais.
Les coupeurs de routes sont des bandes armées agressant les automobilistes sur les routes. Leurs activités vont du simple vol au meurtre en passant par les vols et la prise d’otage. Leur mode opératoire est bien connue. Attaquer plusieurs véhicules la nuit tombée au même moment et au même endroit, à l’effet de stopper les conducteurs dans leurs courses, agresser les passagers traumatisés par la violence des projectiles et ensuite les dépouiller de leurs biens. Ces coupeurs de route agissent généralement dans les zones frontalières, bénéficiant des avantages liées aux frontières mal contrôlées par les Etats et notamment l’impossibilité d’être poursuivi une fois les frontières franchies.
Flore Débora Honga
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