Le chef de l’Etat congolais a inauguré, jeudi à Ketta, petite ville située à plus de 800 kilomètres au nord de Brazzaville, le premier tronçon de route Congo-Cameroun, donc devant relier deux pays.
Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-Nguesso a inauguré, jeudi à Ketta, petite ville située à plus de 800 kilomètres au nord de Brazzaville, le premier tronçon de route devant relier le Congo au Cameroun, dont le coût total des travaux est estimé à plus de 101 milliards 143 millions de CFA.
Les travaux ont été réalisés par la société chinoise Syno Hydro, pour un coût total de plus de 98 milliards 617 millions. Le contrôle a été effectué pour plus de 2 milliards 525 millions de F CFA par le groupement Louis Berger CIRA. Le projet a été financé à hauteur de 54 milliards 22 millions francs CFA (56,65%) par la partie congolaise et à 47 milliards 121 millions de CFA (43,35%) par la Banque africaine de développement (BAD).
La mise en service de ce premier tronçon de la route, longue de 312 kilomètres, va considérablement modifier les habitudes socio-économiques des populations, en amplifiant les activités et les rendements des producteurs. De même, elle devra participer à la mise en valeur des zones desservies par cette route d’intégration, qui manquait cruellement à ce bras du Congo s’étirant entre le Nord-Est du Gabon et le Sud-est du Cameroun.
La construction de la route Ouesso-Sangmalima est née de la volonté politique exprimée en 2005 par les Présidents congolais et camerounais, notamment celle de relier Yaoundé et Brazzaville dans le cadre de la stratégie de développement des infrastructures de transport continentales et sous-régionales.
La liaison Brazzaville-Yaoundé constitue le corridor 29 du réseau routier dit « de première priorité » du Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale. Ce plan a été adopté en 2004 par les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).
Selon le ministre des Travaux publics et de l’Equipement, Emile Ouosso, le Congo a déjà réalisé 70% des projets qui le concernent dans le cadre de ce plan d’intégration sous-régionale. Le Congo s’est engagé en effet à reconquérir sa situation de pays de transit de la sous-région d’Afrique centrale.
Le ministre congolais chargé de l’Aménagement du Territoire et de la Délégation générale aux Grands Travaux, Jean Jacques Bouya a indiqué que l’intérêt économique de la route Ketta-Djoum et son importance pour le Congo, le Cameroun et la région d’Afrique centrale se sont vérifiés avant même sa mise en valeur.
Par ailleurs, a précisé Bouya, le deuxième tronçon devant relier Sembé (Congo) à la frontière du Cameroun sur 144 kilomètres est provisoirement évalué à 148 milliards de F CFA, qui sera financé à hauteur de 80 milliards de F CFA par la BAD, 29 milliards de F CFA par la Coopération internationale japonaise (JICA) et 39 milliards de F CFA par le Congo.
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