Près de 700 migrants qui tentaient de rejoindre les côtes italiennes ont encore perdu la vie ce weekend aux larges des côtes italiennes.
C’est la plus grave catastrophe humaine en mer méditerranée. De sources concordantes, au moins 700 migrants ont péri au large de la mer méditerranée dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 avril. « Le chalutier a lancé dans la nuit de samedi à dimanche un appel au secours reçu par les garde-côtes italiens, qui ont aussitôt demandé à un cargo portugais de se dérouter. A son arrivée sur les lieux, l’équipage a vu le chalutier chavirer, selon le HCR. Une importante opération de secours a été mise en place avec le concours des marines italienne et maltaise, a fait savoir à son tour un porte-parole de la marine maltaise. Un scénario semblable à celui d’il y a quelque jours. Un chavirage a fait environ 400 morts mercredi 15 avril en Méditerranée. De sources officielles, entre cinq cents et mille personnes sont chaque jour récupérées par les garde-côtes italiens ou des navires marchands. Plusieurs organisations internationales et humanitaires ont dénoncé ces derniers jours l’incurie des autorités européennes, réclamant davantage de moyens. « Il faut une opération “Mare nostrum” européenne », a réclamé Carlotta Sami, la porte-parole du HCR. L’opération italienne « Mare nostrum » de sauvetage des migrants a été remplacée par « Triton », une opération de surveillance des frontières beaucoup plus modeste. L’année 2015 risque d’être l’un des plus meurtrières jamais enregistrée. En 2014 on a enregistré plus 2 900 migrants morts, soit quatre fois plus qu’en 2013, où 700 personnes étaient mortes en essayant de franchir la Méditerranée.
Un saut vers l’inconnu…
Chaque année plus de 100 000 immigrés tentent de rejoindre en bateau les côtes européennes. Ces candidats à l’immigration sont principalement de l’Afrique subsaharienne. Ils pensent trouver en Europe, de meilleures conditions de vie. Pourtant selon la journaliste Charlotte Chabas, spécialiste des questions d’immigration rien n’est garanti « Une fois qu’ils sont recueillis à Lampedusa, on les transfère progressivement vers la péninsule. Une partie est expulsée. Arrivés dans les autres pays européens, les migrants demandent souvent l’asile, ou rejoignent la masse d’immigrés sans papiers, et commencent alors un long parcours du combattant pour obtenir une éventuelle régularisation qui peut prendre des années. » Soutient-elle. Une fois en Europe, l’expérience est encore plus difficile. Johnson Takyi, un immigré ghanéen passé par Lampedusa installé dans un abri en contreplaqué à Berlin se souvient de son frère mort noyé. «Je lui avais dit de ne pas venir. Je lui disais qu’il n’y a pas de travail pour nous en Europe et qu’on se retrouve à dormir dans la rue», il quand même voulu tenter sa chance. «Il est mort noyé, il était à bord de l’embarcation». Se souvient –il avec regret. Rapporte slate.fr.
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