Deux semaines après la décision du Président de la république de revoir à la hausse le montant des allocations familiales, la commission nationale consultative du travail s’est réunie le jeudi 14 janvier 2016. Les différentes parties ne s’accordent toujours pas sur le montant exact de cette augmentation.
« Nous devons partir sur un montant soutenable est réaliste » dans son exposé, le ministre camerounais des finances Alamine Ousmane Mey a tenu à bien préciser le contexte dans lequel la revalorisation des allocations familiales s’inscrit. Un contexte économique voire financier difficile, marqué par la rareté des ressources. Une mise au point nécessaire compte tenu des prétentions des syndicalistes présents aux travaux.
Ces derniers estiment en effet que depuis plus de 20 ans, les personnels de la fonction publique perçoivent 1800 Fcfa par mois et par enfant. « Savez-vous combien coute une boite de lait pour bébé ? Que peut-on faire avec une pareille somme ? » A lancé très en colère un syndicaliste. Les responsables des centrales syndicales présents aux travaux avancent la somme de 6000 Fcfa par mois et par enfant. Une prétention jugée irréaliste.
Le Ministre du Travail et de la sécurité sociale comme pour annoncer la couleur et calmer les esprits a souligné que cette hausse des allocations familiales sera d’au moins 50 pour cent. Suivant cette logique, dans les faits cette augmentation ne devrait pas dépasser 1000 Fcfa. On pourrait passer de 1800 Fcfa à 2800 Fcfa par mois et par enfant.
Pour Grégoire Owona, le chef de l’Etat veut améliorer les conditions de vie des travailleurs, c’est une option irréversible il faut juste trouver une formule soutenable et acceptable par tous. Les travaux de cette 19eme session de la commission nationale consultative du travail devront aboutir sur des propositions concrètes et consensuelles à travers un texte qui précisera les modalités de mise en œuvre de cette décision du président Paul Biya.
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