Human Rights Watch (HRW) a indiqué jeudi que les autorités gambiennes avaient reconnu officiellement la mort, en détention, de l’opposant Ebrima Solo Sandeng.
L’ONG, citant des sources au sein du parti du défunt, l’UDP (Parti démocratique uni), a affirmé que le gouvernement gambien avait reconnu en justice le décès de M. Sandeng.
Cette version a été confirmée par l’avocat de sa famille qui a précisé qu’il s’agissait d’« affidavit », une réponse écrite à une demande de la défense sur son sort.
Dans ce document, un responsable de l’Agence nationale du renseignement (NIA), Saihou Omar Jeng, déclare que M. Sandeng « a malheureusement perdu la vie durant le processus d’arrestation et de détention ».
Il ajoute que « le gouvernement a ouvert une enquête sur son décès ».
Mais pour l’avocat, « même s’il est mort, l’Etat doit donner son corps ».
Pour sa part, HRW a estimé que cette déclaration était « insuffisante », appelant les autorités à « préciser l’heure, le lieu et la cause présumée » de la mort de l’opposant.
Solo Sandeng, secrétaire national à l’organisation de l’UDP, avait été arrêté le 14 avril dernier avec plusieurs autres personnes après un rassemblement pour réclamer des réformes politiques.
Selon des défenseurs des droits de l’Homme, une cinquantaine de personnes arrêtées depuis mi-avril sont actuellement jugées notamment pour rassemblement illégal, incitation à la violence et complot.
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