Au Gabon, Jean Ping précise sa stratégie. L’opposant ne reconnaît pas la réélection d’Ali Bongo. Dans un nouveau communiqué, il dit vouloir organiser une résistance au régime Bongo à travers tout le pays et dans le monde. Quelles sont les actions qui seront menées ?
Jean Ping continue à demander des sanctions internationales ciblées, mais cette fois l’opposant dit contre qui. Il vise dix personnes : le président Bongo lui-même et un de ses frères, la présidente de la Cour constitutionnelle et le président de la Commission électorale.
J'appelle à la création d'un Conseil Gabonais de la Résistance (CGR) aux USA et en UE opposé au régime illégitime d'Ali Bongo #5
— Jean Ping (@PRJeanPing) October 8, 2016
Il cible également plusieurs ministres ou ex-ministres, comme ceux de la Communication, de l’Intérieur et de la Défense.
Face à ces menaces, Alain-Claude Bilie Bi Nze, porte-parole du gouvernement gabonais et ministre de la Communication se dit totalement serein. Il estime que l’opposition est aux abois, qu’elle invente des histoires chaque jour et tente d’exister par l’outrance.
Non seulement moi-même je suis serein, mais tous ceux qui sont cités sont parfaitement sereins… (Alain-Claude Bilie Bi Nze)
Jean Ping se tourne vers la diaspora
Alors que tous ses recours sont épuisés au Gabon, Jean Ping se tourne à plusieurs reprises vers la diaspora en Europe et aux Etats-Unis.
Il lui demande de coordonner et discipliner son action à travers une structure qui sera baptisée Conseil gabonais de la résistance. Il l’appelle aussi à « mutualiser les contacts, sensibiliser et mobiliser » en faveur de sa cause à travers les instances politiques des différents pays étrangers, mais également à la Commission et au Parlement européens, au Parlement allemand, au Congrès américain, à la Commission des droits de l’homme de l’ONU et enfin à la Cour pénale internationale.
L’opposant promet de saisir Amnesty International et d’autres organisations de défense des droits de l’homme, pour des faits d’arrestations arbitraires, d’exactions ou encore assassinats. Des accusations démenties par le pouvoir qui lui, a déjà saisi la CPI pour « incitation à commettre un génocide » et « crimes contre l’humanité ».
Nous cherchons seulement que la vérité des urnes soit rétablie (Clay Martial Obame)
Comments
0 comments