«Mon père, si je le pouvais, je le tuerais maintenant»
Un Fribourgeois risque 18 ans de prison pour avoir violé sa fille. Ce procès est aussi celui d’une famille habitée par un cycle incestueux depuis plusieurs générations.
Selon «La Liberté», qui relate le procès en cours au Tribunal de Romont (FR), «c’est une des pires affaires d’abus sexuels de l’histoire judiciaire fribourgeoise». Un quadragénaire pervers est accusé d’avoir violé, de 2006 à 2012, une de ses filles. La procureure a requis une peine de 18 ans de prison à l’encontre de ce père de jumelles aujourd’hui âgées de 19 ans et d’un garçon de 15 ans, relève le quotidien fribourgeois.
Le prévenu est le fils de son… grand-père
L’accusé et son frère (actuellement en prison pour abus sexuels sur sa propre fille) sont issus des relations entre leur mère et leur grand-père. Cet effroyable cycle incestueux qui se perpétue de génération en génération aurait pourtant pu s’arrêter plus tôt. Lorsque le Fribourgeois et son épouse (elle aussi victime de viol durant son adolescence) ont divorcé, celle-ci a obtenu la garde des enfants. Une de ses filles lui raconte alors l’horreur que le père faisait vivre à sa sœur jumelle.
L’incurie d’un psychologue
Elle contacte la justice qui fait intervenir un psy. Mais, celui-ci estime que les accusations sont peu crédibles. Conséquence: l’ex-épouse est condamnée pour dénonciation calomnieuse et le père a retrouvé la garde de ses trois enfants. Ayant dès lors une emprise totale sur eux, le prévenu a de nouveau donné libre cours à ses fantasmes. «Impliquant sa fille dans des jeux sexuels de plus en plus pervers, durant lesquels il utilisait parfois des ustensiles et jouait le rôle de la femme, quand il n’imposait pas à la fillette des pénétrations anales terriblement douloureuses, il a atteint des abîmes d’ignominie», décrit «La Liberté».
Le père incestueux a été une nouvelle fois accusé par sa fille, spectatrice malheureuse d’une horreur sans nom qui se déroulait sous le silence coupable de sa grand-mère. «Si je le pouvais, je tuerais mon père maintenant», a déclaré la dénonciatrice au tribunal. La victime, elle, a dû faire face à des pulsions suicidaires et souhaite désormais changer de patronyme.
Le verdict est attendu mercredi prochain, selon le quotidien fribourgeois.
(apn)
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