La secrétaire générale de la francophonie effectue une visite de 4 jours dans un pays qui est considéré comme un bon élève.
Après la Guinée Conakry en mars dernier, c’est le Cameroun que Michaelle Jean a choisi pour effectuer sa deuxième sortie en terre africaine. Une visite qui intervient après son élection à la tête de a francophonie à Dakar en novembre dernier. Dès son arrivée dans la capitale camerounaise, elle a été reçue par le Chef de l’Etat camerounais Paul Biya. Selon un communiqué officiel de la présidence camerounaise, les deux personnalités ont passé en revue les sujets d’intérêt commun, notamment la coopération multiforme entre le Cameroun et l’OIF, la stratégie de la nouvelle Secrétaire Générale pour une Francophonie plus forte. La lutte contre le terrorisme en général et en particulier celui du groupe Boko Haram. Dans son discours de circonstance, le Chef de l’Etat a salué « la femme d’exception ». C’est donc à juste titre que cette « femme d’action et de conviction » a été désignée par consensus Secrétaire Générale de l’OIF. Le Président camerounais s’est réjoui en tant qu’Africain de cette désignation, car la nouvelle SG de l’OIF connaît bien le continent où elle est venue à plusieurs reprises, ainsi les préoccupations essentielles des membres africains de l’OIF.
Michaelle Jean quant à elle a exprimé sa joie d’être de retour chez elle. « Ce voyage marque un retour dans un pays de connaissance où j’ai séjourné il y a deux ans. C’est une amie du Cameroun touchée par la qualité de l’accueil. C’est une amie du Cameroun qui s’adresse à vous, Monsieur le Président, et la Secrétaire Générale de l’OIF qui visite un pays essentiel. C’est aussi une fille d’Haïti qui, chaque fois qu’elle pose les pieds en terre africaine, revient aux sources, sur la terre de ses ancêtres a-t-elle souligné. Mme Michaëlle Jean qui a reçu des mains du Chef de l’Etat la distinction de Grand Officier de l’ordre de la valeur prononcera une communication auprès des étudiants et membres du corps professoral de l’Université de Yaoundé. Elle animera au terme de sa mission en terre camerounais une conférence de presse jeudi 16 avril en début de soirée à l’hôtel Hilton de Yaoundé, pour donner entre autres sujets, son appréciation de la situation de l’état de droit et de la gouvernance au Cameroun. Surtout va retracer les liens riches et fructueux de la coopération entre l’organisation et le Cameroun
Cameroun : bon élève
La visite de la secrétaire générale de l’OIF au Cameroun n’est pas un acte fortuit. Le pays entretient d’excellents rapports avec cette institution depuis son adhésion à part entière en 1991. Ousmane Paye, conseiller spécial de l’ancien secrétaire général de l’OIF, Abdou Diouf l’avait souligné au cours d’un entretien en 2010 : « Le Cameroun est un membre éminent de la francophonie il est un bon exemple, aussi bien en ce qui concerne les cotisations statutaires que les contributions volontaires. C’est rare qu’un pays du Sud apporte du financement dans les contributions volontaires, le Cameroun le fait. De sources concordantes le Cameroun s’acquitte régulièrement de ces contributions « A ce titre, il s’acquitte régulièrement de ses contributions tant statutaires que volontaires vis-à-vis de l’OIF ; soit au total près de 120 000 000 (cent vingt millions) FCFA par an. De cette relation fructueuse, de nombreux camerounais ont occupé au sein de cette institution de postes importants. Gaston Payom, directeur général de l’Education et de la Formation de 1989 à 1992 ; Jean Tabi Manga, directeur général de l’Education et de la Formation de 1992 à 1998 ; René Obam Nlong, directeur du Développement social et de la Solidarité de 1999 à 2005 ; Emile Tanawa, directeur du Bureau AUF des Caraïbes, puis du bureau régional de l’AUF en Afrique de l’Ouest. Autres sommités camerounaises dans les instances francophones : Denise Epote Durand est directrice de TV5 Afrique depuis 1998.
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