Le président français François Hollande ira en Centrafrique le 13 mai avant de se rendre au Nigeria le lendemain pour un sommet régional consacré à la lutte contre Boko Haram, a indiqué l’Élysée vendredi.
« Le président de la République se rendra en Centrafrique afin d’apporter son soutien à la paix et à la stabilisation du pays », annonce un communiqué lapidaire de l’Élysée, publié vendredi 6 mai.
Sangaris au cœur des discussions ?
Les présidents français et centrafricain se rencontreront donc deux fois en moins d’un mois. François Hollande avait en effet reçu son homologue centrafricain Faustin-Archange Touadéra, le 20 avril dernier, quelques semaines après l’arrivée au pouvoir du président centrafricain. Lors de leur entrevue, les deux hommes avaient abordé pendant une vingtaine de minutes la coopération entre Bangui et Paris.
Au cœur des discussions, Sangaris, la force française en Centrafrique, dont le départ annoncé par le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, en mars, avait provoqué l’inquiétude de Faustin-Archange Touadéra. À Paris, François Hollande avait donc rassuré son homologue, l’assurant que Sangaris resterait aux côtés en Centrafrique.
Paris avait également promis que huit millions d’euros seraient débloqués pour aider Bangui à payer les salaires des fonctionnaires, selon les informations de Jeune Afrique. L’Agence française de développement s’était aussi engagée à débloquer un financement à hauteur de 23 millions d’euros pour soutenir plusieurs projets portés par Bangui.
Au Nigeria pour un sommet sur Boko Haram
Au lendemain de sa visite en Centrafrique prévue le 13 mai, le Français s’envolera au Nigeria. Il participera à Abuja à un « sommet régional sur la sécurité », une visite qui « permettra également de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays », précise l’Élysée, qui avait déjà organisé en mai 2014 un premier sommet sur le groupe terroriste qui sévit au Nigeria et dans les pays de la région du lac Tchad.
Ce ne sera pas la première rencontre entre François Hollande et Muhammadu Buhari. En septembre 2015, Paris avait en effet déroulé le tapis rouge au président nigérian. Il faut dire que la première économie du continent offre des débouchés alléchants pour les entreprises françaises. Un intérêt pour le marché nigérian qui pourrait également expliquer le déplacement de François Hollande.
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