C’est un nouvel épisode judiciaire entre Jean-Marie Le Pen et son ancien parti le Front national (FN). L’octogénaire conteste ce mercredi 5 octobre en justice son exclusion du parti qu’il a fondé au début des années 1970. L’eurodéputé avait été exclu du FN en août 2015 suite à ses propos sur la shoah et le maréchal Pétain. Ce nouveau bras de fer judiciaire creuse un peu plus le fossé entre père et fille.
Le temps n’y aura rien fait, plus d’un an après, Jean-Marie Le Pen n’a toujours pas digéré son exclusion du FN. Une décision à ses yeux injustifiée sur le fond. « Me reprocher d’avoir dit que les chambres à gaz étaient un détail de l’histoire ou que le maréchal Pétain n’était pas un traître, tout cela est dérisoire », minimise-t-il.
Une décision que Jean-Marie Le Pen conteste également sur la forme, la jugeant entachée d’irrégularités. Il demande l’annulation de son exclusion et réclame pas moins de 2 millions d’euros de dommages et intérêts pour ce qu’il considère comme un très grave préjudice porté à sa fonction de président d’honneur.
Dans son entourage, on se veut confiant, rappelant que la justice lui a déjà donné raison à trois reprises dans ce dossier. Reste que ce procès risque de creuser un peu plus le fossé entre père et fille. Tous deux n’ont plus la moindre relation depuis des mois et ce ne sont pas les propos de Jean-Marie Le Pen mardi qui sont de nature à apaiser les choses.
Dans Le Parisien, Jean-Marie Le Pen dénonce le recentrage présumé de sa fille, se félicitant au passage que Nicolas Sarkozy se « jean-marise », sous-entendu qu’il muscle son discours.
Bref, de nouvelles attaques qui rendent tout accord désormais impossible. « Ça a été suffisamment compliqué de se séparer de lui, explique un proche de Marine Le Pen, pour maintenant revenir sur le bienfait politique de cette clarification. »
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