70 années sont passées depuis la fin de la seconde guerre mondiale européenne. Une troisième génération émerge donc. Pourquoi ressasser une fois de plus les légendes de la « libération » ? S’agit-il de perpétuer l’exécration voire la haine de l’Allemagne ? Faut-il une fois de plus pousser les Français à rejeter l’union nouée entre l’Allemagne et la France le 22 janvier 1963 (traité de l’Élysée) par un homme qui avait combattu l’armée allemande mais savait tout l’avantage que la France devait tirer d’une nouvelle alliance avec ce pays, De Gaulle ?
Les Prussiens, Bavarois, Saxons et autres peuples germaniques ont-ils célébré bruyamment chaque année la victoire de Waterloo (18 juin 1815) qui mit fin à l’occupation de l’Allemagne ? Pourtant cette occupation avait duré au moins dix ans, depuis la défaite de la coalition Austro-russe de 1805 à Austerlitz (2 décembre 1805). La célébration de la fin du règne de « l’Ogre » a eu lieu le 18 juin à l’occasion du bicentenaire de sa chute. La France officielle a choisi de ne pas y participer, négligeant que l’Allemagne assiste chaque année à l’anniversaire du 6 juin, en Normandie.
Il est temps de mettre fin aux célébrations des 8 mai, 11 novembre, 6 juin, et de décider de donner deux ou trois jours de congés aux Français chaque année pour qu’ils fêtent la réconciliation avec l’Allemagne chaque 22 janvier, et non ses humiliations successives.
Cette année, les Français ont dû se souvenir du goût de cendre de la défaite : chacun son tour.
Dr C. GARRIER
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