Les avis de concours d’entrée dans ces établissements au titre de l’année Académique 2015-2016, ne mentionnent plus la circulaire du premier ministre portant recrutement direct des diplômés dans la fonction publique.
Plus de doute dans la tête des candidats qui entendent frapper aux portes des écoles normales supérieures d’enseignement général et Technique, au titre de l’année Académique 2015-2016. Leur intégration directe à la fonction publique ne sera plus possible.
Ceci en raison de la mise à l’écart cette année de la circulaire n°004/CAB/PM du 10Février 2000 relative à l’admission dans les écoles nationales de formation et au recrutement à la fonction publique, dans les arrêtés du 10 Août dernier, portant ouverture des concours d’entrée dans les écoles normales au titre de l’année académique qui démarrent bientôt. Contrairement aux arrêtés des années précédentes, ceux de cette année, bien que toujours signés du Ministre des Enseignement supérieur, affichent une divergence flagrante en raison de la radiation de la résolution sus citée et qui implique le recrutement direct des élèves-professeurs dans la fonction publique. Rendu à l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé, les responsables disent avoir été surpris par la nouvelle. « Ce sont les candidats qui ont attiré notre attention sur l’absence de cette circulaire du Premier Ministre qui appelle à l’intégration à la fonction publique des futurs diplômés. On n’était pas au courant de cette modification, jusqu’à ce qu’ils nous interpellent. A notre connaissance, l’arrêté portant lancement du concours au titre de l’année en cours, a été envoyé au Ministre de l’Enseignement Supérieur par le directeur de l’Ecole pour signature. Tous les détails y figuraient. C’est de là que tout serait venu avec des modifications. Mais, il faudra aussi reconnaitre que l’arrêt de l’intégration des produits des écoles normales nationales était d’ores et déjà en vue. Cela devrait en principe se passer de façon officielle et non avec lâcheté », confient certains cadres du staff administratif de l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé. Au Premier Ministère, l’on semble avoir trouvé des mots justes pour justifier la mise à l’écart de « la circulaire n°004/CAB/PM du 10 Février 2000 relative à l’admission dans les écoles nationales de formation et au recrutement à la fonction publique ». « L’Etat a opté pour la formation des Enseignants qui puissent être utiles pour le secteur public et privé. Vous voyez combien d’établissements privés sont créés chaque année. Qui doit y enseigner ? C’est bien les enseignants que l’Etat forme. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’arrêter l’intégration directe des futurs diplômés à la fonction publique. Cette mesure concerne uniquement les candidats qui y feront leur entrée dès cette année », nous a confié un conseiller en service à l’immeuble étoile. Quant aux conséquences que cette décision pourrait engendrer, en dehors des candidats qui crient au scandale, aucun responsable n’a souhaité s’expliquer sur la question. Ce n’est pas la première fois que l’intégration des normaliens est en débat. Déjà, il y a quelques années, les anciens élèves –professeurs avaient douté de leur recrutement à la fonction publique quand le concours avait été lancé par le Minesup seul.
Source : Autre média
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