Deux buts et un penalty provoqué : Nabil Fekir (Olympique Lyonnais) a réussi un match plein à Montpellier (1-5). Sa semaine, mouvementée, se termine bien.
«Nabil m’a appelé et il m’a dit : « J’ai changé d’avis. Je reste pour l’équipe de France », a-t-il confié sur RMC. On a discuté un peu. C’est son choix. On n’a rien fait pour le pousser. Il était bien. Il a eu quelques jours compliqués avec tout ce qui s’est passé autour de lui. C’est la vie du football qui est comme ça…»
Alors que toutes les hypothèses concernant cette décision ont été entendues depuis plusieurs jours, Bernard Lacombe annonce donc à la fois que Nabil Fekir jouera pour les Bleus, mais qu’il avait opté dans un premier temps pour la sélection algérienne. L’attaquant de l’OL n’a guère semblé perturbé dimanche soir par toute la médiatisation qui l’entoure actuellement. Brillant de bout en bout à la Moisson, il a notamment inscrit un doublé et provoqué un penalty
Dans l’œil du cyclone après ses sorties médiatiques, ses hésitations quant au choix de la sélection qu’il aimerait représenter dans un avenir plus ou moins proche, Nabil Fekir avait été recadré par son coach dans la semaine. « Qu’il fasse parler ses pieds sur le terrain au lieu des médias », avait lancé Hubert Fournier. Apparemment, l’appel n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Nabil Fekir l’a fait, et bien fait, réalisant un match plein face à Montpellier. Le joueur de 21 ans a signé un doublé et également provoqué un penalty, participant pleinement au succès des siens (1-5).
Pré-convoqué avec l’équipe de France et celle d’Algérie, Fekir aurait, aux dernières nouvelles, choisi les Bleus. Et, dimanche soir, a tout fait pour que Didier Deschamps ne tarde pas, lui aussi, à faire le choix de ne pas laisser filer la pépite lyonnaise. Avec ses deux réalisations supplémentaires, il en est à 11 buts en Ligue 1 cette saison. C’est le quatrième meilleur total du championnat, sans penalty inscrit, auquel il faut ajouter sept passes décisives.
Epanoui sur le terrain
Le natif de Lyon a été dans son registre à la Mosson. Du jeu en mouvement, des provocations balle au pied et des échanges rapides avec ses compères de l’attaque. C’est sur un une-deux dans un petit périmètre avec Yoann Gourcuff qu’il a marqué son premier but (40e). Sur celui-ci comme sur le second, il a aussi montré la qualité de sa patte gauche, avec une frappe enroulée et une balle piquée soyeuse (72e). Il reste aussi un véritable poison pour la défense adverse. Souvent, il a profité des espaces au sein de la défense héraultaise pour se situer dans les intervalles.
A la 30e minute, après une passe en profondeur d’Umtiti, El Kaoutari a été contraint de l’arrêter irrégulièrement. Une des six fautes provoquées par Fekir dans ce match, de loin le plus gros total. Autre signe qu’il n’a pas vraiment été perturbé par sa semaine mouvementée une fois entré sur le terrain, la fluidité dans ses gestes mais aussi son absence de retenue, d’hésitation, pour tenter sa chance. Il a cadré trois de ses quatre tentatives et l’autre, de près de 30 mètres, a touché le haut de la transversale (67e). En dehors d’une sortie boitillante dans le temps additionnel, la soirée a été parfaite pour Fekir.
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