Le désormais seul candidat républicain à la présidentielle s’abrite derrière un contrôle fiscal en cours pour refuser, pour l’instant dit-il, de publier sa déclaration de revenus. Ses adversaires démocrates crient à la fraude, ses supporters estiment que cela n’aura aucune incidence sur sa popularité.
Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Aucune loi n’oblige un candidat à la présidentielle à rendre publique sa déclaration de revenus, mais c’est la tradition depuis des décennies aux Etats-Unis. Lorsqu’on brigue un mandat, on rend accessible au public le document qui donne, par le taux d’imposition, une idée de la fortune du candidat.
Avec son franc parler habituel, Donald Trump a répondu à un journaliste de la chaîne ABC qui lui demandait des détails sur ses revenus : « Cela ne vous regarde pas, vous verrez bien quand je publie le document. Je fais de mon mieux pour payer le moins d’impôts » s’agace Donald Trump qui se met dans la posture d’une victime, harcelée par une administration qui a diligenté un énième contrôle fiscal.
Les démocrates affirment que cette déclaration de revenus prouvera la malhonnêteté du candidat républicain. L’équipe du milliardaire affirme au contraire que cela n’intéresse pas les électeurs de Donald Trump.
Et si l’on se fie aux six derniers mois de la campagne électorale, aux outrances qui ont toujours fait augmenter la popularité du candidat, aux applaudissements nourris du public lorsque Donald Trump lance « je suis très riche », ils ont peut-être raison.
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