Les équipes africaines notamment celle du Cameroun, ont la réputation de mettre à la porte les entraîneurs dès le moindre faux pas.Les sélections africaines de football brillent tristement par leur aptitude à changer de sélectionneur après des défaites aux compétitions internationales. Au moindre faux pas à une compétition ou le moindre échec, ce sont souvent les supporters qui se chargent de dire au meneur de l’équipe qu’il n’est plus le bienvenu, ces meneurs qui généralement sont de nationalités étrangères. Parmi les équipes qui se livrent volontiers à ce jeu, l’on retrouve selon certaines sources en tête la sélection des lions indomptables du Cameroun qui de 1990 à 2015 a connu 21 changements. Du français Philippe Redon à l’allemand Volker Finke en passant par Paul Le Guen, la liste est très loin d’être exhaustive. Ils ont tous été débarqués pour les même raisons : mauvais résultats.
L’une des plus récentes et spectaculaire demeure celle de Dénis Lavagne débarqué manu-militari pour mauvais résultat et même à la fois humilié par certaines stars du football africain. Il est aussitôt remplacé par Jean Paul Akono dont l’exploit de Sydney avec les lions espoirs en 2000 est encore dans toutes les mémoires. Mais il paiera lui aussi le prix fort de la contre-performance des lions indomptables. Il est aussitôt remplacé par un «sorcier blanc » Volker Finke qui lui vient de l’Allemagne avec la particularité d’être le choix de l’équipementier Puma. Mais les mauvaises prestations de son équipe au dernier mondial brésilien et à la coupe d’Afrique guinéen pourraient lui aussi lui couter son poste. Décidément le Cameroun est loin de sortir de l’auberge. Loin d’être des cas circonscrits au Cameroun, ce sont des situations que l’on retrouve ici et là en Afrique. Ce sont des scénarios vraisemblables qui se sont produits notamment en Cote d’Ivoire où Le président de la FIF rendait Patrick Parizon responsable de la mauvaise performance des » Eléphants « . » Nous avions l’intention de nous séparer de lui parce que sa façon de diriger la sélection nationale ne nous satisfait plus. Nous commencions à avoir des doutes sur ses compétences » ainsi affirmait t’il à un média ivoirien. Mais au-delà de la contre-performance des équipes, l’on peut également évoquer le problème des salaires qui à la longue deviennent difficile à gérer pour les sélections.
Généralement les contrats signés entre le sélectionneur et la sélection qui l’emploie sont établis avec des montants exorbitants, ce qui provoque même parfois le mécontentement des supporters et des sélectionneurs locaux qui quand bien même ont la chance de conduire la destinée de l’équipe n’ont pas les mêmes salaires encore moins les avantages énormes qui y sont souvent contenus. C’est par exemple le cas de Patrick Parizon, ancien sélectionneur de l’équipe de Côte d’Ivoire qui après son départ déclarait à la presse » j’ai choisi de rentrer en France car mes conditions de travail et celles de mon staff technique étaient très difficiles. Je n’ai plus été payé depuis plusieurs mois et la Fédération ivoirienne m’a fait un chèque en bois « . Une façon flagrante de dire que certains termes du contrat n’ont pas été respectés. Un cas qui coïncide bien avec celui du sélectionneur Paul Le Guen qui après son départ de la sélection des lions indomptables disait avoir des arriérés de payement et tout comme l’ex coach ivoirien avait saisi les instances du football mondial pour une solution Dans ce genre d’aventure qui dès le départ n’est pas prévu pour durer très longtemps, son issu n’est plus souvent très surprenant pour les observateurs avertis du football.
Au moment où certaines sélections font des efforts pour assurer une certaine stabilité au sein de leurs sélections en gardant pendant le plus longtemps possible, il est regrettable que les équipes africaines soient loin de la sortie de l’auberge avec leurs multiples problèmes dont le coupable connu à l’avance est le sélectionneur.
Comments
0 comments
