L’écrivain et historien camerounais, retrouvera la liberté après avoir purgé une peine de 40 mois et 15 joursL’homme de lettres a été condamné à la cour d’appel du Mfoundi jeudi 16 avril à 40 mois de prison ferme dans une affaire de trafic d’or. Mais cette sentence correspond à la durée qu’il a déjà effectuée en détention, par ricochet il retrouvera sa liberté. Cette décision intervient après 24 renvois. Selon l’un de ses avocats Me Beling au-delà de sa sortie de prison, il y’a encore un travail à faire. Son client doit être blanchi, donc la décision sera pourvue en cassation. En effet Le 27 décembre 2012, après avoir passé 13 mois en prison, Enoh Meyomesse avait été condamné à une peine de sept ans de prison et une peine d’amende de 200 000 CFA pour «complicité de vol aggravé et de revente illicite d’or». Trois autres personnes jugées avec lui avaient été condamnées à des peines allant de deux à neuf ans de prison. Son arrestation avait eu lieu le 22 novembre 2011 à l’aéroport international de Nsimalen, à Yaoundé, alors qu’il rentrait d’un déplacement à Singapour. L’écrivain a toujours contesté les faits qui lui sont reprochés. Son arrestation est restée longtemps considérée par les associations de protection des droits de l’homme comme un acte politique. Une collecte de fonds avait meme été initiée pour payer les avocats qui devaient le défendre.
Ecrivain et homme politique
Auteur de plus d’une quinzaine de livres, dont Darkness over Cameroon » Enoh Meyomesse 60 ans et originaire du sud cameroun est également un homme politique. Sa candidature à la présidence avait d’ailleurs été recalée lors des dernières élections de 2011. Son arrestation avait dont suscité beaucoup d’émoi au sein de l’opinion internationale. Il avait reçu en premier le soutien du parti historique d’opposition le Manidem et celui l’écrivain Patrice Nganang. De nombreux camerounais, des africains de la diaspora, des avocats et de nombreux écrivains dont les français J.M.G. Le Clezio, écrivain et prix Nobel de littérature ou encore le critique américain Ken Harrow s’était joints au mouvement et avaient lancé un collectif baptisé « Libérez Enoh Meyomesse ». C’est ce collectif qui a d’ailleurs mis à sa disposition des avocats pour sa défense.
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