Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a qualifié, vendredi, de « propagande » les allégations sur l’éventuelle implication de Moscou dans l’empoisonnement d’un ancien agent double russe et de sa fille au Royaume-Uni.
Une affaire toxique pour les relations entre la Russie et le Royaume-Uni. L’ancien espion russe Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Youlia, 33 ans, ont été retrouvés inconscients, dimanche 4 mars, sur un banc de Salisbury, petite ville du sud de l’Angleterre. Les policiers déclarent qu’ils ont été hospitalisés pour « une exposition présumée à une substance toxique non identifiée ».
Par ailleurs, un policier qui leur est venu en aide a été aussi hospitalisé. Dix-huit autres personnes ont été prises en charge pour des « tests sanguins, du soutien et des conseils. » Rapidement, les regards se sont portés vers Moscou, qui dément toute responsabilité.
L’empoisonnement est confirmé
La ministre de l’Intérieur Amber Rudd a expliqué, jeudi 8 mars, que Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Youlia ont été « visés spécifiquement » par l’administration d’un agent innervant, substance chimique qui agit sur le système nerveux et peut entraîner la mort.
Amber Rudd a indiqué qu’il s’agissait d’une substance toxique « très rare ». L’agent utilisé est un produit sophistiqué qui ne peut être fabriqué qu’en laboratoire et non par un amateur dans sa cuisine.
Jeudi, l’ex-agent double et sa fille, hospitalisés, étaient toujours « inconscients et dans un état critique, mais stable », a précisé la ministre de l’Intérieur.
Le Royaume-Uni brandit des menaces
« Nous nous engageons à ce que tout soit fait pour que les responsables soient traduits en justice », a déclaré la ministre de l’Intérieur Amber Rudd devant les députés britanniques, dénonçant une attaque « sans foi ni loi ».
« Le gouvernement réagira si nécessaire. Nous le ferons correctement, au bon moment, et sur la base des meilleures preuves », a déclaré, de son côté, la Première ministre britannique Theresa May sur la chaîne ITV. « Nous ferons ce qui est approprié, ce qui est juste, s’il est prouvé que c’est soutenu par un Etat », a-t-elle poursuivi.
Le ministre aux Affaires étrangères, Boris Johnson, a pris moins de pincettes, pointant la Russie du doigt dès mardi.
La Russie dénonce un acte de « propagande »
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a qualifié, vendredi 9 mars, de « propagande » les allégations sur l’éventuelle implication de Moscou dans l’empoisonnement d’un ancien agent double russe et de sa fille au Royaume-Uni.
« Nos partenaires occidentaux nous accusent de tout ce qui va mal sur cette planète », a déclaré Sergueï Lavrov en marge d’une visite officielle à Addis Abeba (Ethiopie). « C’est de la pure propagande et cela vise à faire monter la tension », a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie russe a réaffirmé que le Kremlin était disposé à apporter son aide dans cette affaire, comme sur d’autres sujets, mais uniquement sur la base de faits.
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