Le rapport « Emploi et questions sociales dans le monde – Tendances de l’emploi des femmes 2017 » rappelle l’intérêt des Etats à tenir les engagements pris pour 2025.
La parité a trouvé dans l’Organisation internationale du travail (OIT) un porte-parole de poids. En marge de la 106e session de la Conférence internationale du travail qui se tient jusqu’au 16 juin, l’OIT a publié, mercredi 14 juin, le rapport « Emploi et questions sociales dans le monde – Tendances de l’emploi des femmes 2017 », qui révèle que la réduction de 25 % des disparités entre hommes et femmes sur le marché du travail d’ici à 2025 produirait un bénéfice de 5 800 milliards de dollars pour l’économie mondiale. Soit 3,9 % du PIB mondial ou plus du double de la dette française (2 215 milliards d’euros au 14 juin 2017).
Rien que pour la France, le bénéfice d’une réduction de cet écart apporterait « 44,3 milliards d’euros à l’économie française », explique le Bureau international du travail (BIT), le secrétariat de l’OIT. Comment ? En augmentant d’une part le PIB, et d’autre part les recettes fiscales.
Au niveau mondial, les recettes fiscales pourraient ainsi augmenter de 1 500 milliards de dollars, « pour l’essentiel dans les pays émergents (990 milliards de dollars) et dans les pays en développement (530 milliards de dollars) », précise l’OIT.
Différentiels importants
Mais cet objectif, que s’étaient fixé en 2014 les pays du G20, est loin d’être atteint. Le taux d’activité mondial n’est que de 49,4 % pour les femmes, contre 76,1 % pour les hommes en 2017. Et cet écart de près de 27 points de pourcentage devrait se maintenir en 2018, précise l’organisation. « Il est préoccupant de constater que cet écart s’inscrit dans une tendance à la baisse des taux d’activité tant pour les hommes que pour les femmes : entre 1997 et 2017, ils ont diminué d’environ 3 points de pourcentage. Si l’écart se résorbe dans certains pays, c’est en raison d’une baisse du taux d’activité plus prononcée pour les hommes que pour les femmes », précise l’OIT.
Comments
0 comments