Le rapport annuel de l’ONU sur l’Afrique Centrale est présenté cette semaine à New York. Le Secrétaire général de l’organisation se félicite notamment des progrès accomplis dans la lutte contre Boko Haram, mais précise que ce groupe représente toujours une grave menace pour la région. Il s’inquiète également de certaines dérives dans le cadre de la lutte contre le mouvement terroriste.
A cause de Boko Haram, on compte aujourd’hui plus de 86 000 réfugiés dans la région du lac Tchad. Une source d’inquiétude pour les autorités qui non seulement n’ont pas les moyens de prendre tout le monde en charge, mais aussi parce que Yaoundé redoute une infiltration des terroristes dans les camps de réfugiés.
Le Secrétaire général des Nations unies dénonce des retours forcés. Il rappelle que, malgré la signature d’un accord entre les autorités camerounaises, nigérianes et le HCR en mars dernier, le Cameroun a refoulé plus de 2 600 Nigérians en mars dernier. Antonio Guterres réclame des retours volontaires et redit son espoir que la Commission pour le rapatriement soit créée dès que possible.
Autre source de préoccupation pour le Secrétaire général : le sort des membres de Boko Haram détenus depuis parfois plusieurs mois ou plusieurs années. Il faut traiter leur situation sans tarder, explique Antonio Guterres, conformément aux normes internationales.
Enfin, le Secrétaire général de l’ONU appelle les pays concernés, c’est-à-dire le Nigeria, le Tchad, le Niger et le Cameroun, à ne pas se contenter d’une réponse militaire mais à lutter aussi contre la pauvreté et l’isolement qui constituent un terreau fertile pour Boko Haram.
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