Sept millions d’électeurs zambiens votent ce jeudi 11 août pour élire notamment leur président. Neuf candidats s’affrontent dans un contexte politique tumultueux. Malgré une campagne électorale marquée par des violences, les Zambiens sont nombreux à se rendre aux urnes depuis ce matin.
À l’ouverture des bureaux de vote, à 6h ce jeudi, d’interminables files d’attente s’étaient déjà formées. Un engouement inespéré pour ce pays qui sort d’une campagne électorale émaillée de violences. En effet, les incidents faisaient craindre à la société civile zambienne un impact négatif sur le taux de participation à cette élection.
Par ailleurs, l’opposition avait unanimement dénoncé l’organisation simultanée d’un référendum sur la constitution zambienne. Au final, les électeurs boudent massivement ce référendum pour l’élection présidentielle.
Il ne s’agit pas pour autant d’un camouflet pour Edgar Lungu. À 59 ans, le président sortant brigue son premier mandat plein à la tête de ce pays de 15 millions d’habitants. Il y a un an, il a succédé à Michael Sata, mort en cours de mandat, en octobre 2014. Face à Edgar Lungu, huit autres candidats postulent pour accéder au plus haut poste de l’État. Hakainde Hichilema est le challenger le plus sérieux. À 53 ans, cet économiste de formation tente pour la cinquième fois déjà de devenir président de la République.
Le duel s’annonce donc serré entre le Front patriotique d’Edgar Lungu et le Parti de l’unité pour le développement national de Hakainde Hichilema. Les accusations de fraudes fusent déjà entre les deux camps, qui préviennent qu’une défaite régulière est inenvisageable.
Comments
0 comments