L’État autoproclamé d’Ambazonie a un nouveau président intérimaire, il s’agit de Me Harmony Bobga, exilé au États-Unis après l’arrestation, par le régime Biya, des négociateurs membres du Consortium dont il faisait partie, et, avec lesquels, les discussions avaient été ouvertes sur le problème anglophone.
Il a été désigné hier par les autres membres du gouvernement intérimaire en remplacement de Sesseku Ayuk Tabe, qui n’a pas donné signe de vie depuis son arrestation au Nigeria.
Il fallait s’attendre qu’un autre leadership prenne le relais et rende complètement improductive cette arrestation. Ce qui, une fois de plus, démontre l’inconsistance et l’impertinence de cette volonte repressive du regime Biya déterminé à trouver par les coups de feu et les arrestations, la solution à leur conflit d’avec les anglophones.
C’est royalement ignoré qu’on ne combats pas les idéologies et les doctrines par les voies de fait et l’arbitraire, mais, au travers, des démarches politiques, inclusifs et pacifiques.
Vous tuerez ou arrêterez des centaines d’anglophones. Un seul suffira pour reprendre le flambeau. C’est l’histoire des mouvements de cette nature qui nous l’enseigne.
Avec ce remplacement, »les restaurationnistes » comme ils se présentent, pendant que le régime biya les appelle »les secessionnistes », risquent quant à eux, de pousser la radicalisation à un niveau encore plus élevé. Au grand dam des populations camerounais déjà embarrassées par cette situation qui dure et évolue d’escalade en escalade depuis plus d’un an.
Surtout que toutes les voix nationales et internationales appellent au Dialogue que le régime Biya se refuse de proposer aux camerounais, un agenda pour une discussion nationale de sortie de guerre entre frères et sœurs.
Didérot Dopna
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