Des partis politiques réunis au sein du « Front du refus » se sont réunis ce matin à Abidjan, la capitale ivoirienne, pour protester contre le projet de nouvelle Constitution, a constaté Valérie Bony, la correspondante de BBC Afrique.
Les leaders de ces partis et leurs militants veulent que le gouvernement retire le projet de Constitution, qu’ils ont qualifié de « rétrograde, démagogique et monarchique ».
Le président Alassane Ouattara a soumis le texte à un vote référendaire prévu ce dimanche.
L’Assemblée nationale a adopté le projet de Constitution, le 11 octobre.
Le taux de participation des 6,3 millions d’Ivoiriens appelés à voter lors du référendum sera le principal enjeu du scrutin que l’opposition a appelé à boycotter.
« Ivoirité »
Le projet de Constitue crée un poste de vice-président pour la première fois en Côte d’Ivoire.
Le texte veut en finir avec « l’ivoirité », qui a empoisonné la vie politique du pays en le poussant au bord de la guerre civile.
L’article 55 du projet de Constitution clarifie les conditions pour devenir président : « Le candidat à l’élection présidentielle (…) doit être exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père ou de mère ivoirien d’origine ».
« De père et de mère », est-il écrit dans la Constitution actuelle.
Le texte soumis au vote référendaire autorise la création d’un Sénat, une institution qui n’existe pas en Côte d’Ivoire.
Il ouvre aussi la voie à la création d’une « chambre nationale des rois et chefs traditionnels », qui vont se charger de « la valorisation des us et coutumes » et du « règlement non juridictionnel des conflits dans les villages et entre les communautés ».
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