Ils sont membres du Front Patriotique ivoirien (FPI) et ont organisé le 30 avril dernier une cérémonie d’adoubement du président Laurent Gbagbo comme président du FPI
Sébastien Dano Djedjé Hubert Oulaye, ainsi que Justin Koua trois cadres du parti de Laurent Gbagbo ont été placés sous mandat de depôt. L’information est confirmée par l’Agence France presse (AFP) qui cite leur avocat Me Rodrigue Dadjé. Ils ont été interpellés lundi 4 mai. Ces trois proches de l’ancien chef de l’Etat ont été transférés dans les prisons de Dabou, Toumodi et Bouaké, des villes du sud et du centre du pays, précise Franck Anderson Kouassi, un cadre de leur parti. De sources concordantes, MM. Djedjé et Koua sont poursuivis pour discrédit sur une décision de justice, violence et voies de faits sur les forces de l’ordre, rébellion et atteinte à l’ordre public. Hubert Oulaye, un ancien député de Guiglo (ouest), est accusé de complicité d’assassinat de militaires de l’Onuci dans l’ouest du pays, a ajouté l’avocat, sans plus de précisions. Les trois hommes ont organisé le 30 avril dernier à Mama village du président Laurent Gbabo une réunion pour célébrer la désignation de Laurent Gbagbo comme président du FPI. Ces arrestations vont fragiliser davantage le FPI à quelques mois des élections.
Le FPI s’enfonce dans la crise à quelques mois de la présidentielle d’octobre, un scrutin jugé crucial pour la stabilité du pays et dont le président sortant Alassane Ouattara est le grand favori. Le premier camp, derrière le président du parti Pascal Affi N’Guessan, veut présenter un candidat à la présidentielle. « Le FPI sera aux élections de 2015, nous n’avons pas le choix d’être absents à ces élections parce que la Côte d’Ivoire nous attend aux affaires. (…) Les Ivoiriens ont soif d’alternance ». Souligne le président du FPI. Face à lui, le camp rival refuse un tel scénario et fait de la libération de M. Gbagbo le cœur de la stratégie de lutte du parti. Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il doit être jugé par la CPI pour des crimes contre l’humanité » présumés commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011. Née de son refus de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010, la crise a fait plus de 3.000 morts en cinq mois de violences.
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