Le parti du président Denis Sassou Nguesso, qui cumule plus de trente années à la tête du pays, est en passe d’obtenir une majorité écrasante à l’Assemblée. Une partie de l’opposition boycotte ces élections, réclamant la fin de la crise dans le département du Pool et la libération des prisonniers politiques.
Les Congolais s’apprêtent à voter pour le second tour des législatives, dimanche. Il reste moins de 40 % de l’Assemblée nationale à élire. Au premier tour, le 16 juillet, le Parti congolais du travail (PCT) du président Denis Sassou Nguesso a déjà raflé 70 des 151 sièges, selon des résultats révélés (seulement) le 23 juillet. Certains candidats auraient gagné avec 100 % des voix…Sur les 93 députés élus dès le premier tour, sept sont membres de l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) : « Aucune autre formation politique, à part le PCT qui triche, n’a pu gagner autant de sièges », explique son dirigeant Guy-Brice Parfait Kolélas à Jeune Afrique.
Le principal parti d’opposition jusque-là, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) menée par Pascal Tsaty-Mabiala, n’a remporté que trois sièges.Qui sera le leader de l’opposition parlementaire ? Le rôle reviendra au chef « de la formation qui aura obtenu le plus grand nombre d’élus à l’Assemblée nationale derrière le parti majoritaire », souligne La Semaine africaine. Mais les membres de l’UDH Yuki se sont présentés comme indépendants, M. Kolélas n’ayant pu enregistrer le parti. Ils ne pourront donc pas former de groupe, à moins de s’allier avec l’UPADS.Une partie de l’opposition boycotte le scrutin.
Elle exige la fin de la crise dans le Pool, département du sud du pays, ainsi que la libération des prisonniers politiques. Jean-Marie Michel Mokoko, notamment, est incarcéré depuis juin 2016. Principal opposant à M. Sassou-Nguesso, au pouvoir de manière quasi continue depuis 1979, il a été arrêté après le scrutin présidentiel de mars 2016. Al-JaziraUne partie du Pool a été exclue du processus électoral. Seules six de ses 14 circonscriptions ont organisé un vote, souligne la Deutsche Welle. Violence et insécurité y règnent depuis la dernière présidentielle, contestée.
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