Quelques jours après l’inculpation du général Mokoko, pour atteinte à la sûreté de l’Etat, d’autres opposants au Congo Brazzaville affirment être empêchés de mener leurs activités politiques. Certains observateurs affirment même que ce climat de tension ne se limite pas aux hommes politiques, mais affecte aussi des artistes et des militants de la société civile.
Depuis l’annonce des résultats de la présidentielle, certains opposants disent être victime d’intimidation, à l’image d’André Okombi Salissa, candidat malheureux à l’élection, qui affirme être « embastillé » à son domicile. Impossible, explique-t-il, d’organiser des réunions avec d’autres leaders politiques et son domicile a été, raconte-t-il, « perquisitionné » par plusieurs dizaines de policiers : « C’est plus d’une cinquantaine de policiers qui sont rentrés sans un mandat dans ma résidence en train de fouiller partout, de casser les véhicules pour trouver un motif. Tout le monde sait que le bon motif pour les hommes politiques, c’est la détention illégale d’armes de guerre, pour après justement nous inculper d’atteinte à la sûreté de l’Etat, comme c’est toujours le même motif ».
Les autorités nient de leur côté, toute idée de harcèlement. Cette fouille-intervention relève d’un « acte normal de procédure », assure le colonel Jules Monkala Tchoumou, le porte-parole de la police : « Le procureur de la République a donné un mandat aux officiers de police judiciaire. Ils avaient des vérifications à faire, notamment des perquisitions pour regarder les caches d’armes qui ont été révélées par ceux qui sont entendus au parquet. Ils sont arrivés, ils ont vérifié. Et ils ont dû rendre compte à monsieur le procureur de la République, parce que c’est lui qui les avait mis en mission ».
Selon certains observateurs, ce climat de tension ne se limite pas aux hommes politiques, mais affecte aussi des artistes et des militants de la société civile.
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