La 21e Conférence internationale sur le Sida a ouvert ses débats dimanche 17 juillet en Afrique du Sud et se tient jusqu’au 22 juillet. Les succès, les enjeux de l’épidémie et ses tendances sont débattus en présence des scientifiques et des décideurs politiques, des leaders et des associations, sans oublier les personnes vivant avec le VIH.
C’est la deuxième fois que la ville de Durban accueille cette rencontre autour du VIH, mais la première depuis l’arrivée des trithérapies sur le continent africain en 2004. La précédente Conférence internationale sur le Sida en Afrique du Sud date d’il y a déjà 16 ans. La 21e édition est l’occasion de discuter de l’accès aux médicaments dans les pays du Sud. Elle permet aussi de mettre sur la table les résultats des études portant sur de nouveaux outils de prévention comme les gels microbicides et les nouveaux antirétroviraux à longue durée de vie comme la PrEP prophylaxie pré-exposition, des molécules à prendre avant les rapports sexuels.
Cette administration de médicaments en continu ou par intermittence – comme c’est le cas depuis quelques années – est un moyen préventif très opérant puisqu’il dépasse 95% d’efficacité. Reste que d’autres facteurs, comme la connaissance de la maladie pour les personnes contaminées ou la mauvaise observance (arrêt du traitement, par exemple) sont mal appréciés par les chercheurs.
L’homosexualité reste un sujet tabou dans les pays du Sud
Si l’on constate une forte baisse des chiffres de la mortalité et du nombre de personnes vivant avec la maladie ces dernières années, le nombre de nouvelles contaminations ne suit pas la même tendance. Et ce particulièrement dans le groupe à risques des homosexuels.
Il reste donc à rediscuter de la place du préservatif dans la prévention du VIH avec pour objectif que les personnes à risques se préservent le mieux possible en utilisant conjointement ces deux moyens préventifs. Mettre l’accent sur la prévention n’est pourtant pas forcément une garantie de réduction du nombre de nouvelles contaminations.
Il existe peu de données pour ces populations homosexuelles. A partir du moment où l’on ignore leur nombre et leurs caractéristiques spécifiques, il est très difficile de mettre en place des prises en charge médicale. En plus des conseils sur les préservatifs et la prise en charge d’autres infections sexuellement transmissibles, la prophylaxie doit leur être proposée afin, peut-être, de limiter les nouvelles contaminations au sein de ce groupe à risque mais aussi dans les autres populations.
Eradiquer l’épidémie à l’horizon 2030
La recherche scientifique s’affine encore, des études sur l’allègement thérapeutique commence à donner des résultats. La réduction des effets secondaires, du coût des traitements et même une meilleure acceptation médicamenteuse de la part de malades qui doivent prendre ces molécules durant toute leur vie fait partie des objectifs des spécialistes.
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