Le PdG de la Royal Air Maroc (RAM), s’oppose à cette idée qui a été émise après l’accident de la compagnie Germanwings faisant plus de 140 morts.
Faut-il obligatoirement une troisième personne qui viendrait remplacer un pilote qui sort du cockpit ? Cette question divise au plus haut niveau les spécialistes de l’aviation depuis l’accident de l’A320 de Germanwings. L’une des premières voix africaines à s’exprimer sur le sujet est le président de la Royal air Maroc (RAM) Driss Benhima, pour lui, la mesure visant à imposer la présence permanente de deux personnes dans le cockpit, est une démarche qui est est avant tout émotionnelle dans la foulée du crash de l’A320 de Germanwings. « La mesure qui consisterait à avoir une 3e personne qui viendrait remplacer un pilote sortant du cockpit, une fausse bonne idée qui ne concourt pas du tout à la sécurisation du cockpit. Soutient-il. Avant de souligner « Je comprends l’émotion suite à ce qui est arrivé à l’A320 de la Germanwings. Mais, en tout cas, ça n’est pas en demandant à une hôtesse ou un steward de remplacer un pilote pendant son absence qu’on va augmenter la sécurité. Un avis qui n’est pas partagé par de nombreuses autres compagnies comme Lufthansa (maison-mère de Germanwings) qui ont imposé ou conseillé la présence permanente de deux personnes dans le cockpit. Après le crash de l’A320 dans les Alpes françaises, qui a fait 150 morts le 24 mars, l’enquête a révélé que le copilote avait délibérément provoqué la catastrophe. Profitant d’une absence momentanée du pilote, il se serait enfermé seul dans le cockpit.
Aux États-Unis, l’on veut prévenir tout accident similaire. Selon la réglementation de la Federal Aviation Authority (FAA), l’autorité américaine de sécurité de l’aviation civile, deux personnes doivent en permanence être présentes dans le cockpit. Pilote et copilote doivent y demeurer du décollage à l’atterrissage et durant le vol, sauf si l’un d’eux doit en sortir «pour réaliser des tâches en liaison avec les opérations de l’appareil (ou) pour des besoins physiologiques», selon les textes de la FAA. Si un pilote remplaçant est disponible, ce dernier doit alors prendre place dans le cockpit afin de permettre au pilote ou au copilote de se reposer, sinon c’est un membre de l’équipage qui prend place dans le cockpit. Les mêmes mesures ont également ont été pris au Canada et en Autriche. Selon un sondage effectué auprès de 38 921 internautes par le figaro.fr plus de 91% de personnes seraient favorables à cette mesure. En Afrique le sujet n’émeut pas encore beaucoup, en dehors de la déclaration du président de la RAM, pour l’heure aucune autre compagnie aérienne ne s’est encore prononcée sur cette nouvelle mesure.
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